Félix Tshisekedi

Le président congolais Félix Tshisekedi a officiellement appelé le Parlement à déclarer qu’un génocide a eu lieu dans l’est de la République démocratique du Congo, région en proie à des violences récurrentes depuis près de trois décennies.

Cette demande solennelle,, vise à faire reconnaître les massacres à répétition, les violations massives des droits humains, ainsi que l’extermination systématique de populations civiles, notamment dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri.

« Je lance solennellement un appel aux deux chambres du Parlement pour qu'elles examinent dès que possible l'adoption d'une résolution officielle proclamant la reconnaissance du génocide commis sur notre territoire », a déclaré le chef de l’État lors d’un discours public.

Félix Tshisekedi a estimé que les morts de milliers de civils dans les combats et attaques récurrentes répondent aux critères définis par la Convention des Nations unies de 1948 sur le génocide, notamment en termes d’intention d’extermination d’un groupe spécifique.

« Ce qui se passe depuis des années dans l’Est de notre pays ne peut plus être qualifié autrement. Il est temps d’assumer la vérité : notre peuple est victime d’un génocide », a déclaré le chef de l’État.

Cette prise de position intervient dans un contexte de tensions accrues dans l’est de la RDC, où sévissent encore de nombreux groupes armés, dont le M23, que Kinshasa accuse d’être soutenu par le Rwanda.

La RDC et le Rwanda ont conclu vendredi un accord-cadre de coopération économique, selon les États-Unis, qui ont supervisé l'accord de paix.