Cameroun : Présidentielle 2025, Akere Muna prône la rupture et appelle à l'union de l'opposition
Ce 28 août 2025, dans une atmosphère de campagne électorale, le bâtonnier Akere Muna, candidat du parti Univers, a exposé ses ambitions lors d’une conférence de presse face aux médias. Il a détaillé les fondements de sa candidature, dévoilé son programme pour les 100 premiers jours et lancé un appel pressant à la coalition de l’opposition, tout en fustigeant l’absence du président sortant Paul Biya.
Akere Muna a présenté un plan d’action immédiat, structuré autour de plusieurs axes visant à « remettre le citoyen camerounais au centre des préoccupations des gouvernants ».
S’agissant développement local, il annonce qu’un audit des besoins fondamentaux des 360 communes (eau potable, écoles, santé, routes) sera lancé pour déterminer les ressources humaines et financières nécessaires.
Concernant la multinationalité, dès le premier jour, des mesures faciliteront la vie des Camerounais de l’étranger, en attendant une modification législative pour instaurer la multinationalité. « Camerounais de naissance, Camerounais pour toujours », a-t-il affirmé.
Transparence par l’audit général de l’État
Pour Akere Muna, c’est un point important de son programme, un audit indépendant et exhaustif des finances publiques est jugé indispensable pour mettre fin à l’opacité. « Le vrai progrès commence par la transparence. Sans données claires, toute évaluation ou planification sérieuse est impossible », a déclaré le candidat.
Face à la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, Muna a insisté sur la nécessité d’« un dialogue national inclusif et sincère qui s’attaque aux causes profondes de la crise ». Il a souligné l’urgence d’agir pour toutes les régions en détresse.
Il a promis des réformes pour moderniser la gouvernance, garantir la séparation des pouvoirs, élargir l’espace de la société civile et autonomiser le secteur privé.
Unité de l’opposition et une critique acerbe de Biya
L’avocat a longuement évoqué la nécessité pour l’opposition de présenter un front uni. Tout en concédant que « des attitudes et des comportements dans [ses] rangs interrogent », il garde espoir et désigne Maurice Kamto, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), comme le pivot potentiel de cette union.
« Je pense que pour ce combat, il faut un candidat consensuel. La chance que l'on a cette fois-ci, c'est que nous avons un poids lourd : le professeur Maurice Kamto. L'occasion lui est offerte d'être le pivot de ce changement qu'il a tant souhaité. Maurice Kamto, là maintenant, a la possibilité de convoquer tous les candidats », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, Akere Muna est revenu sur le rejet de sa requête au Conseil constitutionnel visant à invalider la candidature de Paul Biya. Il a exprimé sa vive inquiétude concernant l’absence manifeste du chef de l’État sortant : « Le citoyen qui part pour voter, qui sort son bulletin, qui regarde l'urne et le met dedans, sait-il pour qui il vote ? Vote-t-il pour le président Biya qu'il ne voit pas, qui ne lui parle pas et qui n'est pas en campagne ? Cela ne va pas ! Nulle part au monde, nous n'avons vu ça ».
L’ancien bâtonnier a réitéré son engagement à ne briguer qu’un seul mandat transitoire de cinq ans. Au terme de cette période, marquée par la mise en œuvre de réformes ambitieuses, il s’est engagé à organiser de nouvelles élections présidentielles et à « passer la main », posant les bases d’un renouveau démocratique pour le Cameroun.
-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com
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