Faé en conférence de presse (Ph Koaci)

Ce vendredi 5 septembre, le stade Félix Houphouët-Boigny vibrera une nouvelle fois aux couleurs orange, blanc et vert. Les champions d’Afrique, de retour devant leur public après leur escapade nord-américaine, s’apprêtent à livrer une bataille décisive face au Burundi pour la 7ᵉ journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. L’enjeu est clair : reprendre la première place du groupe, momentanément occupée par le Gabon.

Emerse Faé, qui a pris la mesure de ses troupes tout au long de la semaine, sait qu’il n’a pas le droit à l’erreur. Conscient du piège que représentent les Hirondelles, le sélectionneur ivoirien mise sur un mélange de rigueur et d’audace. À ses yeux, l’efficacité offensive reste la clé pour briser le verrou burundais. « Nous avons travaillé spécifiquement pour corriger nos manquements dans les derniers gestes. Il faudra oser davantage, être tranchants, et surtout concrets », a-t-il insisté à la veille du match.

Evan Ndicka, solide défenseur de l’AS Roma, ne veut pas d’un relâchement. Pour lui, le statut de champion d’Afrique oblige. « On est heureux de se retrouver et on reste sérieux. Ce titre, nous ne le portons pas seulement dans nos paroles mais dans nos actes. Demain, il faudra prouver encore une fois que nous avons les épaules solides », a-t-il confié.

L’expérience récente appelle à la prudence. Au match aller disputé au Maroc, les Éléphants avaient peiné avant de trouver la faille, s’en remettant à une inspiration d’Evann Guessand pour empocher trois points précieux. Cette fois, les joueurs ivoiriens savent qu’il faudra marquer rapidement pour éviter de laisser l’adversaire s’installer dans le doute.

Le capitaine Franck Kessié et ses partenaires abordent donc cette rencontre avec un double objectif : prendre le contrôle du jeu dès le coup d’envoi et garder en ligne de mire la confrontation à venir à Franceville. « Le Gabon a pris les devants, mais c’est à nous de montrer que nous restons les patrons du groupe », souffle-t-on dans l’entourage des joueurs.

Les Éléphants ont peaufiné leurs automatismes sur le gazon naturel du Félicia. Si l’effectif n’est pas encore au complet, avec notamment l’absence remarquée de Wilfried Singo, l’état d’esprit demeure intact. Tout est en place pour que la soirée d’Abidjan tourne à l’avantage de la Côte d’Ivoire. Le peuple attend une victoire nette, reflet de l’ambition de tout un pays : s’ouvrir la voie vers une nouvelle aventure mondiale.

Jean Chresus, Abidjan