Des candidats de l'opposition (Ph)

À quelques semaines de l'élection présidentielle, l'opposition multiplie les initiatives pour présenter un front uni face au parti au pouvoir. Le Groupe de Douala, instance de médiation entre formations politiques opposées au régime, a fixé au 13 septembre 2025 la révélation de l'identité de leur candidat commun.

Cette date n'a pas été choisie au hasard : elle coïncide avec la commémoration de la mort de Ruben UM Nyobe, figure emblématique du nationalisme camerounais. Les trois responsables de cette plateforme - Cyrill Sam Mbaka, Djeukam Tchameni et Anicet Ekane - ont déjà esquissé les contours du programme que devra porter ce représentant unifié.

Le futur candidat consensuel devra s'engager sur plusieurs axes majeurs :

La Gouvernance collégiale, la participation citoyenne et la transition démocratique.

Tentatives d'unification incomplètes

L'année 2025 a été marquée par plusieurs initiatives visant à rassembler l'opposition. Dès le début de l'année, Hilaire Nzipang du Mouvement Progressiste évoquait l'engagement de douze formations politiques dans un processus de désignation commune, incluant des partis comme le SDF, l'UDC, le MRC ou encore le PCRN.

En juillet, six formations - FSNC, MP, PAL, UDC, USDP et UMS - ont officialisé leur collaboration par une déclaration conjointe, mettant en avant la nécessité de mutualiser leurs moyens face au CPDM.

Le 2 août, à Foumban, une nouvelle réunion a confirmé cette dynamique d'unification, les participants dénonçant les restrictions démocratiques persistantes et appelaient à faire de ce scrutin un moment historique de changement.

Malgré ces efforts, l'opposition reste divisée. Plusieurs personnalités maintiennent leurs candidatures individuelles, Cabral Libii (PCRN), Akere Muna (Univers), Patricia Tomaïno Ndam Njoya (UDC), ou Joshua Osih (SDF).

Parallèlement aux initiatives du Groupe de Douala, Patricia Tomaïno Ndam Njoya anime ses propres consultations pour identifier un candidat commun, sans qu'aucun résultat concret n'ait encore émergé. L'absence de Maurice Kamto dans ces discussions constitue également un obstacle notable à l'unification complète.

Le 13 septembre constituera donc un test décisif pour l'annonce du candidat consensuel dans le cadre du scrutin d'octobre 2025.

-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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