Cameroun : Présidentielle 2025, l'opposition divisée sur la stratégie de candidature unique
Bello Bouba Maïgari ancien ministre candidat de l'Undp (ph)
Bello Bouba Maïgari se désolidarise d'une initiative de coalition tandis que les négociations restent ouvertes à un mois du scrutin.
À moins d'un mois de l'élection présidentielle camerounaise du 12 octobre 2025, les forces d'opposition peinent à s'accorder sur une stratégie commune. Le président de l'Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP), Bello Bouba Maïgari, a officiellement démenti mardi 10 septembre toute participation à une réunion prévue trois jours plus tard à l'esplanade du Stade Omnisport de Yaoundé pour présenter un « candidat consensuel » de l'opposition.
Démenti ferme mais nuancé
Dans un communiqué signé par son porte-parole Pierre Flambeau Ngayap, le candidat de l'UNDP « dément formellement être associé à cette initiative ». Cette mise au point répond aux rumeurs persistantes qui l'associaient à cette démarche de coalition opposante face au président sortant Paul Biya.
Cependant, Bello Bouba Maïgari n'a pas fermé la porte aux discussions politiques. Il « réaffirme avoir engagé des pourparlers avec plusieurs personnalités et candidats » et compte « les poursuivre dans l'espoir d'obtenir un accord qui permette d'apporter au peuple camerounais le changement qu'il réclame et qu'il mérite ».
Positions divergentes au sein de l'opposition
Cette position nuancée contraste avec l'approche d'autres figures de l'opposition. Cabral Libii, président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) et député, s'est déclaré favorable à une candidature unique de l'opposition, mais sous certaines conditions qu'il n'a pas détaillées publiquement.
L'UNDP, considéré comme un parti majeur de l'opposition camerounaise, semble vouloir conserver sa liberté de manœuvre dans les négociations, évitant de s'engager prématurément dans une coalition aux contours encore flous.
Ces divergences interviennent dans un contexte où l'opposition camerounaise cherche depuis des années à s'organiser efficacement face à Paul Biya, au pouvoir depuis 1982. La fragmentation des forces de l’opposition a souvent été pointée comme un obstacle à l'alternance au Cameroun.
Les prochains jours seront déterminants pour comprendre si les partis d'opposition parviendront à surmonter leurs différences ou s'ils se présenteront divisés face au candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).
L'évolution de ces négociations influencera directement la configuration de l'échiquier politique camerounais à l'approche d'un scrutin où l'enjeu de l'alternance demeure central pour de nombreux électeurs.
-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-oucameroun@koaci.com
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