Adama Coulibaly et le représentant du FMI ce lundi à Abidjan

Le ministre des Finances et du budget, a ouvert officiellement la mission du FMI à Abidjan et a réaffirmé les engagements de l’État pour une croissance soutenue, inclusive et résiliente.

La Côte d’Ivoire poursuit sa trajectoire de stabilité économique et de réforme structurelle. Ce lundi 22 septembre, le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, au nom du gouvernement dirigé par le Premier ministre Robert Beugré Mambé, a lancé officiellement la mission du Fonds Monétaire International (FMI) portant sur la cinquième revue du Programme Économique et Financier (FEC/MEDC) et la quatrième revue de la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD).

La rencontre s’est tenue à Abidjan, en présence des représentants de la Présidence, de la Primature, du FMI, des partenaires techniques et financiers, ainsi que de plusieurs hauts responsables de l’administration publique.

Dans son allocution, Adama Coulibaly a salué la qualité du partenariat avec le FMI, soulignant la franche collaboration entre les équipes ivoiriennes et celles du Fonds. Il a, par ailleurs, adressé ses remerciements à l’ensemble des partenaires au développement pour leur accompagnement dans la mise en œuvre du Plan National de Développement (PND) 2021-2025.

Le ministre a dressé un tableau encourageant de la situation économique à mi-parcours de l’année 2025. Selon ses propos, la croissance du PIB est projetée à 6,5 % en 2025, après une progression de 6,0 % en 2024. L’inflation est en nette baisse, estimée à 1,8 % en 2025, contre 3,5 % l’année précédente. Le déficit budgétaire devrait atteindre 3,0 % du PIB, en conformité avec les normes de l’UEMOA.

Quant au solde des transactions courantes, il s’améliore fortement, passant d’un déficit de 8,1 % du PIB en 2023 à un excédent prévu de 1,2 % en 2025. Sur le moyen terme (2026-2030), la croissance est estimée à 6,7 %, portée par les retombées du PND et la mise en œuvre du Plan Stratégique Côte d’Ivoire 2030 (PSCI).

Il a rappelé les objectifs majeurs poursuivis dans le cadre du programme FEC/MEDC : maîtrise des finances publiques, création d’emplois pour les jeunes, diversification de l’économie et inclusion financière. L’accent a aussi été mis sur le développement du secteur privé, moteur de la productivité et de la croissance.

Concernant le programme FRD, financé par le FMI pour soutenir les pays face au changement climatique, le ministre a réitéré l’engagement du gouvernement à mettre en œuvre les six piliers de réforme. Ceux-ci incluent l’intégration du climat dans la gestion budgétaire, la mobilisation des financements verts, le renforcement de la résilience de l’agriculture, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, ainsi que la lutte contre les inondations et l’érosion côtière.

Adama Coulibaly a conclu son intervention en insistant sur la nécessité d’ajuster les politiques économiques face aux chocs exogènes et endogènes, et a exprimé l’attente du gouvernement quant aux conclusions de cette mission du FMI.

Il a assuré que toutes les administrations concernées resteront pleinement mobilisées pour garantir la réussite de cette revue. Enfin, il a officiellement déclaré ouverts les travaux de la cinquième revue du programme économique et de la quatrième revue de la FRD, tout en souhaitant un excellent séjour aux délégations présentes.

Wassimagnon