Ce lundi 22 septembre 2025, la Fondation Félix Houphouët-Boigny à Yamoussoukro a accueilli la cérémonie d’ouverture de la troisième session de formation dédiée à la conformité anti-corruption. Cet événement, présidé par le Président de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance (HABG), Zoro Bi Ballo Épiphane, a réuni plus de 50 représentants d’entreprises publiques et privées, venues enrichir leurs connaissances sur les mécanismes de lutte contre la corruption.

Organisée par l'Académie de la Bonne Gouvernance et du Leadership Anti-Corruption (ABG-LAC) en partenariat avec le FDFP, le PAGOF2 – Expertise France et l’Agence Française Anticorruption (AFA), cette formation vise à renforcer les capacités des entreprises dans la gestion de la conformité, en associant des experts nationaux et internationaux pour une durée de cinq jours. L’initiative s’inscrit dans un effort collectif pour éradiquer la corruption et promouvoir une gouvernance transparente dans le secteur privé et public.

L’ouverture de la session a été marquée par plusieurs interventions significatives. Le Prof. Patrick Benoît M. Gbakou, Directeur de Cabinet de la HABG, a pris la parole pour souhaiter la bienvenue aux participants. Mme Nicole Nkoa, Directrice du PAGOF2, a souligné l’importance de la coopération internationale, en particulier entre les pays francophones, pour renforcer la transparence et la lutte contre la corruption. Mme Rachelle Liabra, représentant le Secrétaire Général du FDFP, Dr Philippe N’Dri, a réaffirmé le soutien indéfectible du Fonds au projet, tandis que Dr Antoine ULLESTAD de l’AFA a mis l'accent sur la nécessité d’intégrer des pratiques de conformité dans la gestion quotidienne des entreprises. En outre, un témoignage d’une PME bénéficiaire du projet Eurocham a permis de mettre en lumière les retombées concrètes de cette formation dans la gestion des affaires.

Le discours du Président Zoro Bi Ballo a été un moment clé de la cérémonie. Il a rappelé que la lutte contre la corruption ne se limite pas à des mesures répressives, mais repose également sur une approche proactive de formation et de responsabilisation. « La conformité interne est un impératif pour les entreprises, notamment dans le secteur privé qui représente les deux tiers des ressources économiques du pays. Il est essentiel que ce secteur s’engage pleinement dans cette dynamique », a-t-il insisté. Il a également souligné la nécessité d’un financement durable de ces formations, par le biais de la taxe professionnelle, pour garantir leur pérennité.

Avec cette troisième cohorte, l’ABG-LAC confirme son rôle de leader sous-régional dans la promotion de la bonne gouvernance et de l’intégrité.

La formation permettra aux entreprises de disposer d’outils pratiques pour prévenir, détecter et lutter contre la corruption, dans le cadre de la vision du Président de la République, SEM Alassane Ouattara, qui fait de la bonne gouvernance un levier essentiel pour le développement du pays.

Jean Chresus, Abidjan