Cedeao : 2e session du Parlement au Nigeria, appel à une gouvernance responsable de l'IA
Mme Hadja Mémounatou Ibrahima, la présidente du Parlement de la CEDEAO au micro (ph)
La deuxième session extraordinaire 2025 du Parlement de la CEDEAO s’est ouverte le lundi 22 septembre à Port Harcourt, dans l'État de Rivers au Nigeria.
Le séminaire, prévu du 22 au 24 septembre 2025, a pour thème « L’intelligence artificielle (IA) au service de l’efficacité parlementaire, de la gouvernance éthique et du développement dans l’espace CEDEAO ».
Deuxième session extraordinaire 2025 et l’IA
Cette rencontre parlementaire, qui réunit des législateurs, des experts et des parties prenantes, vise à explorer le potentiel de l'IA pour améliorer l'efficacité parlementaire et stimuler le développement dans la région.
Dans un contexte parlementaire, l’IA représente un levier stratégique d’aide à la rédaction des instruments législatifs, à l’analyse des données, à l’engagement citoyen plus inclusif et au suivi rigoureux des politiques et programmes gouvernementaux.
Appel de la présidente
Dans son discours d'ouverture du deuxième séminaire parlementaire 2025 la présidente du Parlement de la CEDEAO, Mme Hadja Mémounatou Ibrahima, a souligné l'immense potentiel de l'IA pour renforcer l'efficacité parlementaire, optimiser la recherche législative et améliorer la transparence.
La présidente du Parlement a souligné que l'IA n'est plus une fiction, mais une réalité tangible qui transforme les sociétés. Elle a insisté sur le fait que l'IA offre un immense potentiel pour renforcer le travail parlementaire, mais qu'elle soulève également d'importants défis éthiques, notamment la désinformation, qui peut éroder le débat démocratique et miner la confiance du public. Elle a souligné la nécessité d'un cadre réglementaire et d'une gouvernance visionnaire qui encouragent l'innovation tout en respectant les droits humains, le fonctionnement démocratique et les valeurs.
Défis à relever
La présidente du Parlement a reconnu la complexité du contexte régional, marqué par des défis multidimensionnels tels que l'insécurité, le terrorisme, le dérèglement climatique et la fragilité économique.
Tout en encourageant le dialogue et en espérant la pleine réintégration des États membres de la CEDEAO qui ont exprimé leur mécontentement, Mme Mémounatou a souligné que la région sera bientôt marquée par des élections présidentielles en Côte d'Ivoire et a encouragé la Commission de la CEDEAO à assurer une gestion transparente et active.
La présidente du Parlement a rappelé aux États membres leur responsabilité de financer les institutions de la CEDEAO par le biais du prélèvement communautaire, une taxe de 0,5 % sur les marchandises importées de l'extérieur de la région. Selon elle, le paiement dans les délais est nécessaire au bon fonctionnement du Parlement et des autres organes.
Afin d'adapter les structures de gouvernance traditionnelles aux écosystèmes numériques émergents, le ministre des Affaires étrangères du Nigeria, Yusuf Maitama Tuggar, représenté par la secrétaire permanente, Dunoma Ahmed, a souligné que le défi de l'Afrique de l'Ouest n'est pas de savoir si l'IA transformera les sociétés, mais comment les dirigeants, les décideurs politiques et les parlementaires guideront cette transformation afin de garantir qu'elle renforce la gouvernance démocratique, approfondisse l'intégration et améliore la vie des citoyens.
Soulignons que la session extraordinaire du Parlement de la CEDEAO est principalement consacrée à l’examen et à l’adoption du Budget du Parlement pour l'année 2026. Il s’agit de doter le Parlement de moyens financiers pour remplir son mandat.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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