L’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire a procédé, ce mercredi 1er octobre 2025 à l’ouverture de sa deuxième session ordinaire de l’année. L’événement a été réhaussée de la présence de nombreuses personnalités de haut rang, parmi lesquelles Gilbert Kafa Koné, Haut Représentant du chef de l’Etat, Kandia Camara, présidente du Sénat, et Aka Aouélé, président du Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC), ainsi que de plusieurs ambassadeurs accrédités et des membres du gouvernement.

Le président de l’Assemblée Nationale, Adama Bictogo, a prononcé un discours qui a mis en lumière des enjeux cruciaux tant au niveau national qu’international.

Dans son allocution, Adama Bictogo a souligné le contexte mondial préoccupant, marqué par des conflits persistants et des mutations géopolitiques profondes. Il a évoqué les conséquences tragiques de ces crises sur des régions comme l’Est de la République Démocratique du Congo, le Soudan et le Proche-Orient, ainsi que la guerre russo-ukrainienne, insistant sur la nécessité pour les représentants du peuple d’analyser ces mutations avec lucidité afin de renforcer la démocratie en Côte d’Ivoire.

Le président Bictogo a également mis en avant les répercussions de ces conflits sur la vie quotidienne des Ivoiriens, notamment à travers la hausse des prix des denrées alimentaires et l’insécurité énergétique. En parallèle, il a alerté sur les effets du changement climatique, qui aggravent les conditions de vie et compromettent la stabilité sociale.

Face à ces défis, l’Assemblée Nationale a réaffirmé son engagement envers le respect du droit international, la paix et le dialogue entre les peuples. Bictogo a appelé à un règlement pacifique des conflits et à une mobilisation accrue contre les enjeux environnementaux, tout en plaidant pour une réforme « sereine de l’ONU, afin qu’elle puisse mieux jouer son rôle de prévention des conflits ».

Sur le plan national, l’ouverture de cette session coïncide avec les préparatifs en vue de l’élection présidentielle prévue le 25 octobre 2025. À quelques semaines de ce scrutin crucial, Bictogo a noté l’absence des groupes parlementaires PDCI-RDA et PPA-CI lors de la cérémonie, soulignant la diversité des opinions qui caractérise la démocratie ivoirienne. « J’en prends acte et ainsi va notre démocratie », a-t-il lâché. Il a exprimé sa préoccupation face à la montée des tensions et des violences verbales, appelant à la responsabilité et à la retenue de tous les acteurs politiques.

Le président a insisté sur l’importance de transcender les intérêts partisans au profit de l’unité nationale, rappelant que la Côte d’Ivoire doit rester au cœur de toutes les préoccupations. Il a exhorté les députés à être des ambassadeurs de la paix et du dialogue dans leurs circonscriptions, afin d’assurer un climat serein pendant cette période électorale.

« Que chaque Député soit un soldat de la paix et de la cohésion sociale afin que nous offrons à la Côte d’Ivoire et aux Ivoiriens des élections apaisées et démocratiques », a-t-il exhorté.

Outre l’élection présidentielle, Bictogo a mentionné que les élections législatives se tiendront le 27 décembre 2025, et il a souhaité que ces élections soient également marquées par la tranquillité et la fraternité.

La session qui débute se concentrera principalement sur l’examen du budget de l’État pour 2026, ainsi que sur dix-huit projets de lois en attente. Le président a promis que les choix financiers du gouvernement refléteront les aspirations du peuple et contribueront à un développement harmonieux du pays.

Adama Bictogo a terminé son intervention en remerciant les députés pour leur engagement envers les institutions de la République et a appelé à bâtir un destin commun basé sur la confiance mutuelle et le respect réciproque. 

Wassimagnon