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Gambie :  Le gouvernement réagit sur le projet retour de l'ancien Président Jammeh, dessous de l'exil en 2017
 

Gambie : Le gouvernement réagit sur le projet retour de l'ancien Président Jammeh, dessous de l'exil en 2017

 
 
 
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© Koaci.com - mercredi 29 octobre 2025 - 16:32

Le Président Adama Barrow et son prédécesseur Yahya Jammeh (ph)


Le gouvernement gambien a donné son feu vert après une annonce faite par l’ancien Président en exil, Yahya Jammeh, de vouloir rentrer dans son pays en novembre 2025, mais toutefois l’Exécutif a souligné que cela n’exonère pas l’ancien dirigeant de toute responsabilité pour les crimes présumés.


Dans une déclaration rendue publique le mardi 28 octobre 2025 à Banjul, le gouvernement gambien a déclaré avoir pris note des récentes déclarations publiques de l'ancien Président Jammeh annonçant son intention de rentrer au pays après des années d'exil.


Banjul a jugé nécessaire de se prononcer sur le projet retour de Jammeh afin de situer l’opinion nationale et internationale sur sa position.


Feu vert et action judiciaire


En vue de clarifier sa position, le gouvernement a déclaré que « Le droit de chaque citoyen gambien, y compris l'ancien Président Jammeh, de rentrer chez lui est garanti par la Constitution et respecté par le droit international ».


Sans exclure toute éventuelle poursuite judiciaire, le gouvernement a poursuivi que si le droit de chaque citoyen à rentrer au pays est garanti, « ce droit n'exonère personne de toute responsabilité pour des crimes graves qui lui sont imputés, en particulier ceux établis par des preuves crédibles et documentés par les travaux de la Commission Vérité, Réconciliation et Réparations (CVRR) ».


Démenti d'accord d'immunité


 

Afin de lever toute équivoque sur le retour de l’ancien Président militaire, le gouvernement a tenu à rectifier les récentes allégations concernant l'existence d'un mémorandum d'entente ou d'une quelconque promesse d'immunité pour l'ancien Président. Un tel accord n'existe pas.


Le gouvernement a nié toute allégation d'accord d'immunité, affirmant que le seul document existant au moment du départ de Jammeh était une déclaration conjointe non signée de l'Union africaine, de la CEDEAO et de l'ONU, qui « ne conféré aucune immunité de poursuites ».


Sur la base de preuves attestant des crimes, le gouvernement du Président Adama Barrow dit conserver le droit et le devoir de poursuivre les crimes graves commis sur son territoire et a mis au clair que aucun accord politique, signé ou non, ne saurait déroger à cette obligation fondamentale. Il a promis un engagement continu en faveur de la justice et des recommandations de la TRRC, rassurant les victimes et leurs familles sur le fait que « l'impunité n'est jamais tolérée ».


L’ancien dirigeant a été accusé de graves violations des droits humains et de crimes financiers au cours de ses 22 ans de règne.


Jammeh et les dessous de son exil


Le départ de Jammeh en exil en Guinée Equatoriale en janvier 2017 est intervenu suite à une impasse politique liée à l'élection présidentielle de 2016, officiellement remportée par Adama Barrow.


Dans un message audio enregistré diffusé à ses partisans réunis dans sa ville natale de Kanilai le dimanche 26 octobre dernier, Jammeh a déclaré que sa décision de partir en exil était motivée par la volonté d’éviter des troubles dans le pays et que les gambiens ne se retrouvent pas comme des réfugiés dans d’autres pays.


Jammeh a blâmé les premiers résultats de l'élection présidentielle de 2016 qui n’étaient pas conformes avec les données enregistrées par la suite, d’où les contestations. Il a déploré que les démarches judiciaires entamées pour régler le contentieux électoral aient été sabotées par l'intervention de la CEDEAO et de l'Union africaine et que le Conseil de sécurité de l'ONU lui avait lancé un ultimatum de quitter le pays.


 

Curieux accord et annonce pour le retour


Jammeh a révélé qu'avant son départ de la Gambie un protocole d'accord avait été signé, prévoyant un délai de six mois pour son retour pour vivre comme citoyen. Il a assuré que le protocole d'accord avait été rédigé en sa présence, lors de rencontres avec les Présidents guinéens Alpha Condé et mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. Avec le temps qui s’est écoulé, Jammeh a regretté que cet accord n’ait été respecté, un fait qui a prolongé son exil à neuf ans.


Après près de neuf ans en exil, Jammeh a déclaré être prêt à rentrer en Gambie et a justifié que « Mon pays me manque et j'entends le peuple se languir de moi. Je reviendrai en novembre ».


L’ancien dirigeant a précisé que la date exacte et les modalités de vol seront annoncées par les membres intérimaires de son parti l'Alliance pour la réorientation et la construction patriotiques (APRC).


En attendant, l’exilé en Guinée Equatoriale a exhorté ses partisans à rester pacifiques et respectueux des lois en Gambie et a ensuite lancé un appel général au pardon, à la réconciliation et à la réintégration des membres de l’APRC exclus au moment où il était aux affaires dans le pays.


Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

- Joindre la rédaction de koaci.com (+228) 98 95 28 38 ou koaci.ghana@gmail.com –


 
 
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