L’imam Mahmoud Dicko

L’imam Mahmoud Dicko, figure religieuse majeure et bête noire de la junte malienne, a officiellement rejoint une nouvelle coalition d’opposition en exil. 

Baptisée Coalition des Forces pour la République (CFR), cette plateforme a lancé ses activités jeudi 4 décembre, selon Ousmane Maïga, proche collaborateur de l’imam.

« L'imam Mahmoud Dicko a donné son accord pour faire partie de la Coalition des Forces pour la République », a affirmé Maïga, confirmant ainsi son engagement dans cette initiative politique qui se positionne comme alternative au pouvoir militaire actuel.

La CFR se veut un front organisé, structuré et non violent.

Constituée de personnalités politiques en exil, de membres de la société civile et d’intellectuels maliens, elle vise ouvertement à contester le pouvoir militaire et à proposer une alternative démocratique.

À Alger, Dicko mène désormais une opposition à distance, mais demeure très influent dans les milieux religieux, politiques et civils maliens.

Depuis décembre 2023, Mahmoud Dicko vit à Alger, où il s’est installé après avoir quitté le Mali dans un climat de tension avec les autorités de transition.

Son absence prolongée du pays est révélatrice de la crise profonde opposant l’imam — qui fut pourtant l’un des artisans de la chute d’Ibrahim Boubacar Keïta en 2020 — et les militaires aujourd’hui au pouvoir.

Bien qu'il ait initialement soutenu les militaires après le renversement d’IBK, Mahmoud Dicko s’est très vite opposé à leurs méthodes de gouvernance.