Un vif débat agite depuis quelques jours les réseaux sociaux proches du RHDP autour d’un poste hautement stratégique sur la Direction générale du Trésor public et de la Comptabilité. Des militants, notamment de jeunes cadres du parti au pouvoir, réclament ouvertement un renouvellement générationnel et lorgnent ce poste clé. Une revendication qui suscite autant d’enthousiasme que de crispations dans la sphère politique.

Au cœur de la polémique, un tract largement relayé dans un groupe de soutien proche du parti présidentiel. Les auteurs estiment que, pour ce nouveau mandat, il serait temps que le Président Alassane Ouattara promeuve des cadres “qui se battent réellement sur le terrain”.

Pour ces militants très actifs en ligne, la base du parti devrait être davantage représentée dans l’appareil étatique, en particulier dans les institutions financières. Ils considèrent que la Direction générale du Trésor devrait revenir à un jeune cadre engagé, fidèle au parti et ayant prouvé sa mobilisation sur le terrain.

« Pour ce mandat, nous pensons qu’il est temps que la jeunesse qui se bat réellement sur le terrain soit enfin représentée aux postes stratégiques », peut-on lire dans le tract devenu viral.

Les auteurs accusent certains hauts fonctionnaires de bénéficier du système sans “mouiller le maillot”, et plaident pour une nomination qui « récompense l’engagement réel, pas le confort administratif ».

Cette sortie n’est pas du goût de tous. Plusieurs internautes rappellent que l’actuel Directeur général du Trésor public a été nommé à l’issue d’un appel à candidatures, une procédure que beaucoup présentent comme un gage de transparence et de professionnalisme.

« Administration publique et financière : l’intégrité et la compétence comme critères de sélection des DG. Réformes économiques : Ouattara mise sur des cadres compétents et intègres », répliquent d’autres Ivoiriens, défendant la logique de méritocratie qui prévaut selon eux au sein de l’administration.

Investi récemment pour un nouveau mandat, le Président Alassane Ouattara avait réaffirmé être « le Président de tous les Ivoiriens », laissant entendre une volonté d’apaisement et d’unité nationale. Reste à savoir s’il répondra aux pressions internes du parti réclamant une plus grande représentation de la jeunesse militante au sommet de l’État.

La question est désormais sur toutes les lèvres : le Chef de l’État cédera-t-il à ces revendications, au risque de fragiliser le principe d’appel à candidatures, ou maintiendra-t-il la ligne de gouvernance par compétence qu’il revendique depuis plusieurs années ?

En attendant, le débat continue d’enfler sur les réseaux sociaux, révélant les tensions latentes entre les aspirations politiques de la base militante et les exigences de professionnalisation de l’administration publique. Une affaire à suivre de près.

Wassimagnon