Rwanda : « Génocide rwandais », la Banque de France accusée d'avoir financé les tueurs
Kagamé et Macron
La Banque de France est visée par une plainte pour complicité de génocide et financement du génocide , trente ans après le massacre des Tutsis au Rwanda.
La plainte, déposée le 4 décembre par les avocats Matilda Ferey et Joseph Breham, a été transmise au doyen des juges d’instruction du Pôle crimes contre l’humanité du Tribunal judiciaire de Paris.
Selon Radio France et Libération, le Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda (CPCR) et ses cofondateurs Dafrose Mukarumongi et Alain Gauthier accusent l’institution française d’avoir autorisé, en pleine période des massacres de 1994, plusieurs virements bancaires sensibles depuis le compte de la Banque nationale du Rwanda (BNR), alors contrôlée par le gouvernement génocidaire.
Les plaignants affirment que ces virements ont permis aux extrémistes hutus de financer l’achat d’armes et de matériel, malgré l’embargo sur les armes imposé par l’ONU le 17 mai 1994.
Au total, sept virements, représentant 3,172 millions de francs, auraient été exécutés entre mai et août 1994.
Le premier, daté du 5 mai 1994, aurait été envoyé à Alcatel pour du matériel de communication satellitaire.
D’autres transactions auraient été destinées à plusieurs ambassades rwandaises (Éthiopie, Afrique du Sud, Égypte), permettant selon les enquêteurs de faciliter des achats d’armes.
Pour le CPCR, le fait d’avoir laissé passer ces opérations en pleine période de massacres constitue un acte de complicité, car ces fonds publics ont pu soutenir l’effort meurtrier du régime extrémiste.
Pour rappel, le génocide des Tutsi a fait au moins 800 000 morts dans le pays entre avril et juillet 1994, selon l’Organisation des Nations unies (ONU).
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