Côte d'Ivoire : Législatives 2025, la CEI outille les candidats pour garantir la transparence du scrutin
À quelques jours du lancement officiel de la campagne électorale, la Commission électorale indépendante (CEI) a organisé, le 27 décembre 2025, une importante session de formation à l’intention des candidats aux élections législatives et de leurs représentants. Objectif : assurer une meilleure maîtrise du mode opératoire électoral et prévenir les contestations postélectorale.
Dans le cadre des élections législatives prévues le 27 décembre 2025, la Commission électorale indépendante (CEI) a initié une session de formation des candidats et de leurs représentants sur le mode opératoire du scrutin. Cette formation, organisée en deux vagues — de 8h à 12h pour le premier groupe et de 13h à 17h pour le second — s’est tenue dans l’amphithéâtre de l’ISTC-Polytechnique à Cocody.
Cette initiative, soutenue techniquement par l’Union européenne, s’inscrit dans la tradition de la CEI de renforcer les capacités des acteurs politiques avant chaque échéance électorale majeure.
Prenant la parole au nom de l’institution, le deuxième vice-président de la CEI, Alain Dogou, a rappelé l’importance de cette rencontre dans le contexte préélectoral. Selon lui, la formation vise à transmettre aux candidats toutes les informations essentielles relatives à l’organisation et au déroulement du scrutin, notamment en ce qui concerne le rôle des représentants des candidats dans les bureaux de vote.
« La loi portant Code électoral est très claire : les candidats peuvent se faire représenter dans les bureaux de vote et ces représentants ont des droits, mais aussi des obligations », a-t-il souligné.
Il a notamment fait référence aux dispositions générales du Code électoral ainsi qu’à l’article 85 relatif à l’élection des députés à l’Assemblée nationale, qui prévoit la remise d’un procès-verbal (PV) et d’un ensemble de documents électoraux aux représentants des candidats à l’issue du scrutin.
La formation s’est articulée autour de trois modules essentiels, le statut et le rôle des représentants des candidats, incluant leurs droits, devoirs et obligations, module présenté par le Dr Doumbia Souleymane, conseiller technique du président de la CEI chargé des affaires juridiques, le fonctionnement du bureau de vote, de 8h à 18h, conformément au décret en vigueur, et le mode opératoire élaboré par la CEI, exposé par Djoussou Édouard, directeur des études et de l’éducation civique et le remplissage et la validation des procès-verbaux, les documents utilisés, les signatures requises et leur valeur juridique en cas de recours devant le Conseil constitutionnel.
Alain Dogou a insisté sur un point crucial : la qualité des recours électoraux dépend directement du travail effectué par les représentants des candidats dans les bureaux de vote.
« Nous constatons souvent que des candidats introduisent des recours en évoquant de nombreuses irrégularités, alors que les procès-verbaux signés par leurs propres représentants ne mentionnent aucune anomalie. Dans ces conditions, la justice ne peut pas leur donner raison », a-t-il expliqué.
Pour le vice-président de la CEI, il est donc impératif que les représentants sachent identifier ce qui est conforme ou non aux règles électorales, afin de consigner, le cas échéant, les irrégularités dans les procès-verbaux.
Le responsable de la CEI a également détaillé le dispositif de compilation des résultats, qui se fait de manière publique et transparente, à l’aide d’écrans et de vidéoprojecteurs. Lors de cette phase, les résultats annoncés par la CEI sont systématiquement confrontés aux procès-verbaux détenus par les représentants des candidats.
« S’il y a une divergence entre le procès-verbal de la CEI et ceux des représentants des candidats, ce sont les chiffres concordants sur les procès-verbaux des représentants qui prévalent », a-t-il précisé, soulignant que cette méthode vise à refléter fidèlement la volonté exprimée par les électeurs.
En conclusion, Alain Dogou a exhorté les candidats à relayer scrupuleusement la formation reçue auprès de tous leurs représentants dans les circonscriptions électorales.
« Il ne doit y avoir aucun représentant dans un bureau de vote qui n’ait pas reçu cette formation. C’est la condition pour un scrutin apaisé, crédible et transparent », a-t-il martelé.
C’est sur ce message de responsabilité partagée que le deuxième vice-président de la CEI a officiellement déclaré ouverts les ateliers de formation des candidats et de leurs représentants aux élections des députés à l’Assemblée nationale.
Wassimagnon
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