À quelques jours des élections législatives, le Premier ministre Robert Beugré Mambé a rencontré, mardi 16 décembre, les chefs traditionnels Atchans et Akyés à Songon. Objectif : saluer leur rôle déterminant lors de la présidentielle et les exhorter à poursuivre leur mobilisation en faveur de la paix, de la solidarité et de la stabilité, socles du développement de la Côte d’Ivoire.

En présence du président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo, le chef du gouvernement est rapidement entré dans le vif du sujet. Il a exprimé la gratitude du Président de la République, Alassane Ouattara, envers la chefferie traditionnelle pour le climat apaisé qui a prévalu durant l’élection présidentielle.

« Nous sommes venus vous dire merci pour le travail que vous avez accompli. La zone lagunaire, et particulièrement Abidjan, a connu une paix acceptable malgré les discours qui appelaient au désordre. Vous avez joué votre rôle dans les villages et permis que les élections se déroulent dans la tranquillité », a salué Robert Beugré Mambé.

Soulignant l’importance de l’autorité traditionnelle dans la stabilité d’Abidjan, il a insisté : « Quand on parle d’Abidjan, c’est vous qui la tenez au plan traditionnel. Votre rôle a été décisif pour préserver la paix. »

Après la présidentielle, place désormais aux élections législatives prévues pour le 27 décembre. À ce sujet, le Premier ministre a invité les chefs Atchans et Akyés à maintenir la même dynamique.

« Restons solidaires et plaçons en première ligne la paix », a-t-il exhorté, soulignant que la poursuite des grands projets de développement dépend avant tout d’un climat politique stable. Selon lui, la Côte d’Ivoire a atteint un niveau de développement tel que « si nous préservons la paix et la solidarité, dans cinq ans, Abidjan sera méconnaissable ».

Robert Beugré Mambé a également mis en garde contre les perceptions véhiculées sur les réseaux sociaux : « La réalité est que ce pays avance. Nous devons nous accrocher à cette évolution. »

Dans un message empreint de pédagogie, le Premier ministre a rappelé le sens de l’engagement politique : « La politique n’est pas faite pour les palabres. Elle doit mobiliser l’intelligence pour bien décider et le cœur pour aimer et servir les populations. »

Il a appelé la chefferie à continuer son travail de proximité afin que les élections législatives se déroulent « dans la fraternité, le respect et la discipline », conditions indispensables à des scrutins apaisés.

Prenant la parole au nom des Akyés, le chef Aboudou Faustin a réaffirmé l’engagement de sa communauté en faveur de la paix. Il a salué la vision du Président Alassane Ouattara, qu’il a qualifié de « bénédiction pour la Côte d’Ivoire ».

« Si le pays n’est pas en paix, nous n’aurons pas de paix. C’est pourquoi nous avons sillonné villages et campements, de jour comme de nuit, pour sensibiliser nos populations », a-t-il expliqué, avant de rassurer le Premier ministre : « Le travail n’est pas terminé. Nous reprendrons le bâton pour réussir les législatives comme nous l’avons fait pour la présidentielle. »

Même son de cloche du côté des Atchans. Leur porte-parole, Aboussou Mobio, a insisté sur la paix comme condition première du développement :

« La stabilité politique doit être considérée comme une ressource nationale. Sans paix, aucun défi ne peut être relevé. 

Clôturant la rencontre, Adama Bictogo a salué la maturité et la sagesse des chefs traditionnels. Il a comparé la paix à une richesse nationale, au même titre que le cacao, le café ou l’or.

« Mettons-nous ensemble pour faire de nos régions et de nos communes des espaces de qualité, où la paix règne comme une véritable richesse nationale », a-t-il conclu.

Wassimagnon