© Koaci.com - jeudi 21 février 2019 - 19:06

Doumbia Kader au Plateau (ph KOACI)

© Koaci.com – Jeudi 21 Février 2019 – L’on aura retenu que Doumbia Kader a affirmé malgré sa présence à  Bouaké lors de la rébellion qu’il n’est pas un proche de Guillaume Soro.

Face à  la presse ce jeudi 21 février 2019 à  la maison de la presse au Plateau (centre des affaires), Doumbia Kader, président du forum pour l’État de droit (FED) dont la photo avait été affichée à  la une de l’hebdomadaire (Jeune Afrique) comme proche de Wattao ayant été mis aux arrêts a tenu à  démentir la parution du canard.

« Vous l’avez sans doute constaté dans la parution n° 3030 du 3 au 9 février 2019 de l’hebdomadaire international panafricain Jeune Afrique, où ma photo a été utilisée pour illustrer un article qui portait sur l’arrestation d’un certain Doumbia Kader proche du colonel Issiaka Ouattara dit Wattao. Je pense qu’il est important pour moi d’informer que je suis ni proche de Guillaume Soro ni proche de Wattao. Il s’agit tout simplement d’une grave confusion. Ce Doumbia Kader auquel fait allusion Jeune Afrique est proche de Guillaume Soro mais, moi je suis Doumbia Kader qui aime son pays donc pro Côte d’Ivoire », a-t-il précisé.

Même s’il reconnaît avoir été à  Bouaké pendant la rébellion, Doumbia Kader n’a pas également été tendre avec l’ancien président de l’Assemblée nationale. Pour lui, Guillaume Soro n’est pas un repère.

« Si tu es opposé à  Soro à  tout moment, il peut te supprimer. Ce n'est pas parce qu’on n’est pas d'accord avec le régime qui est en place qu'on va vouloir le remplacer à  tout prix. Au plan démocratique, Soro n'est pas un repère. Soro n'était pas obligé de prendre sa carte du RDR, un parti libéral. Il a été premier ministre s'il voulait proposer quelque chose aux ivoiriens, c'était à  ce moment-là . Quand Soro a voulu prendre la tête de la rébellion, il a assassiné des personnes. C'est Guillaume Soro qui a donné l'ordre pour que le massacre de plusieurs personnes dans un conteneur à  Korhogo » a-t-il fait remarquer.

Saisissant l’occasion, le premier responsable du FED a donné sa lecture de la situation sociopolitique ivoirienne actuelle. Pour lui, Gbagbo, Bédié et Ouattara sont les véritables problèmes de la Côte d’Ivoire. Il a soutenu que les ivoiriens seront plongés derrière Gbagbo, Bédié et Ouattara le pays ne s’en sortirait pas.

« Aujourd’hui la situation parait plus inquiétante que celle de 1999 et 2010. Le président Ouattara se retrouve au pouvoir face au FPI, aujourd’hui face au PDCI et un RDR divisé.

On constate que ce sont les mêmes acteurs qui occupent la scène politique. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, je demande aux jeunes de ne plus se laisser manipuler.

Dans ces palabres interminables entre Bédié, Ouattara et Gbagbo, la Côte d’Ivoire n’avance pas. Il est l’heure pour que ces trois puissent se retirer. C’est à  Bédié Gbagbo et Ouattara de faire des sacrifices en acceptant de quitter la scène politique pour céder la place aux jeunes. Tant que nous sommes plongés derrière Gbagbo, Bédié et Ouattara nous n'allons pas nous en sortir. Si ces trois personnes sont toujours là , ils vont continuer à  prendre notre temps et le dialogue sera difficile avec eux », a-t-il conclu


Jean Chrésus