Burkina Faso : HRW dénonce des atrocités commises par les groupes armés et les FDS
©Koaci.com - Vendredi 22 mars 2019 - L'ONG américaine Human Rights Watch (HRW) a dénoncé dans un communiqué publié ce vendredi des atrocités commises par les islamistes armés et les Forces de Défense et de Sécurité.
"Les atrocités commises par les groupes armés dans la région du Sahel, située dans le nord du Burkina Faso, et par les forces de sécurité lors de leurs opérations antiterroristes, ont coûté la vie à plusieurs dizaines de personnes et entraîné de nombreux déplacements dans un climat généralisé de peur", a indiqué Human Rights Watch dans un rapport.
« Plusieurs dizaines de personnes ont été tuées dans le cadre de ce qui constitue une brutale détérioration de la situation des droits humains dans le nord du Burkina Faso », a déclaré Corinne Dufka, directrice pour le Sahel à Human Rights Watch.
Depuis le début de l’année 2019, la violence force des dizaines de milliers de villageois à s’enfuir, note HRW, dans ce rapport intitulé : «nous avons retrouvé leurs corps plus tard ce jour-là : Atrocités commises par les islamistes armés et par les forces de sécurité dans la région du Sahel au Burkina Faso".
« Les villageois vivent dans la peur alors que les forces du gouvernement, tout autant que les islamistes armés, ont démontré leur mépris total à l’égard de la vie humaine", selon Mme Dufka.
Ce rapport analyse "plus de 40 meurtres commis par des groupes armés islamistes et ciblant surtout des personnes suspectées de collaborer avec le gouvernement, mais aussi l’exécution par les forces de sécurité burkinabè de plus de 115 hommes accusés de soutenir ou d’héberger les islamistes armés".
Human Rights Watch a interrogé 92 victimes et témoins des abus, ainsi que des leaders communautaires, des responsables du gouvernement et des analyses en matière de sécurité, entre autres.
Les abus décrits se sont produits dans 32 villages de la région du Sahel, entre le milieu de l’année 2018 et février 2019. Ce travail s’appuie sur de précédentes recherches menées par Human Rights Watch au Burkina Faso en 2018.
Depuis 2016, des groupes islamistes armés liés à la fois à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et à l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) ont attaqué au Burkina Faso des bases de l’armée, de la police et de la gendarmerie, ainsi que des cibles purement civiles
Le gouvernement burkinabé a promis d’enquêter sur ces allégations, alors que le mouvement burkinabè des droits de l'homme et des peuple (MBDHP) avait également accusé l'armée du Burkina Faso d'avoir exécuté sommairement au moins 60 personnes lors d'une riposte antiterroriste au-cours de laquelle elle avait affirmé avoir neutraliser 146 présumés terroristes.
Boa, Ouagadougou
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