© Koaci.com - mardi 26 mars 2019 - 21:11

Allard et les ministres mardi à  Abidjan (ph KOACI)

© koaci.com – Mardi 26 Mars 2019 – Une équipe du Fonds monétaire international (FMI) séjour à  Abidjan, capitale économique ivoirienne depuis le 14 mars 2019 pour mener les discussions sur la 5ème revue du programme économique et financier triennal soutenu par l’Institution internationale grà¢ce à  des accords conclus dans la facilité élargie du crédit et du mécanisme élargi de crédit.

Cette mission dirigée par Céline Allard a rencontré cet après-midi au Palais présidentiel, le Chef de l’Etat ivoirien et plusieurs membres du Gouvernement ivoirien avec à  leur tête le Premier ministre comme constaté sur place par KOACI.

Au terme de cette rencontre, un communiqué a été lu par Céline Allard dans lequel, « la mission a noté les mesures prises pour atténuer les risques budgétaires en finalisant la restructuration de la raffinerie nationale et en poursuivant la restructuration des banques publiques. »

Elle indique que, la mise en œuvre des nouvelles règlementations prudentielles conformes aux principes de Bà¢le 2 Bà¢le 3 contribuera à  renforcer la stabilité du secteur bancaire.
La mission et les autorités ont convenu que le programme de transformation économique de la Côte d’Ivoire continue à  bien progresser, la poursuite des actions visant à  diffuser les dividendes de la croissance et à  continuer à  réduire le taux de pauvreté sera également nécessaire pour le succès à  long terme des politiques du Gouvernement.

Céline Allard a annoncé que la mission du FMI et les autorités sont arrivés à  un accord au niveau des services sur la 5ème revue du programme appuyé par ces accords, sous réserve de son approbation par la direction du FMI et du conseil d’administration.
Selon elle, l’examen par le Conseil d’administration de la 5ème revue du Programme pourrait intervenir en juin 2019.

La mission du FMI salue les performances réalisées en 2018 par la Côte d’Ivoire.

Sur la base des résultats préliminaires, la croissance est restée forte et le PIB a augmenté de 7,4 l’an dernier soutenu par une forte demande interne. L’inflation est restée faible, environ, 0,4% bien en dessous de la norme de 3% de l’Union économie et monétaire ouest africaine (UEMOA). Le crédit à  l’économie a progressé à  un rythme soutenu de 11,3% en 2018, cependant la baisse des exportations en valeur, notamment liées à  des cours du cacao sensiblement détériorés et le renchérissement des cours du Pétrole en 2018, ont augmenté le déficit du compte courant extérieur à  4,7% du PIB. Les perspectives à  moyen terme sont favorables toutefois sujettes à  des risques baissier, l’activité économique devra restée soutenue en 2019 et les perspectives à  moyen terme confirment la poursuite d’une croissance robuste» a précisé l’envoyée du FMI.

La mission reconnait que des risques persistent toute fois, liés notamment au rythme plus long que prévu de la mobilisation des recettes, au terme de l’échange défavorable ou resserrement potentiel des conditions financières internationales.

« L’inflation devra restée bien en dessous de la norme communautaire, et le déficit budgétaire devrait atteindre 3% du PIB en 2019. Conformément à  la norme de convergence au niveau de l’UEMOA ainsi qu’aux objectifs du Programme, » a insisté la mission.
Céline Allard a réaffirmé que les performances soutenues par le FMI sont satisfaisantes en 2018.

Selon elle, tous les critères de convergence et tous les repères indicatifs à  l’exception d’un seul, ont été respectés à  fin décembre 2018.

« Presque tous les repères structurels ont été atteints. Le déficit budgétaire se situe à  4% du PIB en 2018 conformément aux objectifs du Programme et ce malgré un manque à  gagner des recettes qui a été compensé par une révision à  la baisse des investissements publics, » a poursuivi Céline Allard.

L’équipe du FMI et les autorités ont convenu de la nécessité d’accélérer les réformes essentielles pour maintenir la croissance à  un rythme soutenable et continuer de la rendre plus inclusive tout en préservant les équilibres budgétaires et la viabilité de la dette publique.

Elle souligne les progrès réalisés par les autorités dans la priorisation des nouveaux projets d’investissement et des dépenses sociales, ce qui devrait contribuer à  maintenir l’espace budgétaire nécessaire au financement du Programme national de développement 2016-2020.

L’équipe du FMI et les autorités se sont également accordés enfin sur le fait que l’augmentation des recettes est indispensable pour créer les marges de manœuvre nécessaires à  l’accroissement des dépenses prioritaires et au maintien de la capacité à  rembourser la dette.

Wassimagnon