Côte d'Ivoire Politique
 
Cliquez pour agrandir l'image  
Côte d'Ivoire :   Béoumi, la tension toujours palpable entre Malinké et Baoulé, une mission de décrispation de Ouattara pour «réconcilier » les belligérants
 

Côte d'Ivoire : Béoumi, la tension toujours palpable entre Malinké et Baoulé, une mission de décrispation de Ouattara pour «réconcilier » les belligérants

 
 
 
 6814 Vues
 
  10 Commentaire(s)
 
 Il y a 5 ans
 
 
 
 
 
© Koaci.com - samedi 27 juillet 2019 - 21:18

Sidy, Ahoussou et les chefs de communauté Baoulé et Malinké vendredi à Béoumi (ph KOACI)


La paix n’est toujours pas retrouvée à Béoumi suite au conflit survenu le 15 mai 2019, entre les communautés malinké et baoulé qui a fait 14 morts et 120 blessés. La tension est toujours palpable entre les deux communautés dont les populations se regardent désormais en chien de faïence.


Pour faire tomber le mercure, une mission de décrispation conduite par le Président du Sénat et le Député de Béoumi, le ministre Sidi Tiémoko Touré était dans la ville hier où elle a rencontré au domicile du Préfet, en présence du corps préfectoral, des cadres, 98 chefs, 98 présidents des jeunes, 98 présidentes des femmes, 30 chefs de cantons du Gbèkè, les chefs de communauté et 38 imams.


En dépit du rapprochement des communautés comme l’a signifié le 4ème adjoint au maire, il reste inquiet et souhaite le maintien de la politique de veille afin de prévenir de nouvelles crispations et des antagonistes plus violents.


En prenant la parole, Sidi Tiémoko Touré, ministre de la Communication et des Médias, par ailleurs député de Béoumi n’est pas passé par quatre chemins pour dire ses vérités à certains de ses parents qui entretiennent selon lui, toujours la flamme de division.


«J’aimerais avec votre permission m’adresser à mes parents. Parce que, il faut l’avouer cher oncle, je suis fatigué, je suis fatigué. Et les parents aussi, je suppose, ils sont fatigués, (…) Mais ce qui me fait dire que je suis fatigué ce n’est pas le fait de venir écouter les parents, voir mes parents, mais c’est parce que, malgré ce qui semble avoir été acquis, j’ai l’impression que nous n’avons pas tiré toutes les leçons de la crise, c’est pour cela que je dis je suis fatigué, » a déclaré Sidi Tiémoko Touré.


Sidi et Ahoussou

Cliquez pour agrandir l'image  
 


Le Député a néanmoins avoué devant ses parents son incapacité à régler ce conflit à cause de certains fils de Béoumi qui véhiculent depuis quelques semaines des messages malsains.


«Mais là où j’ai peur c’est parce que j’ai l’impression qu’on n’a pas tiré les leçons. Cela parce que depuis quelques semaines le débat qui était intercommunautaire, qui était spontané est entrain de virer sur le plan tribal par des messages malsains qui sont passés au sein des communautés. Les parents savent de quoi je parle, » a précisé le ministre de la Communication et des Médias..


 

Du fait de cette situation de conflit intercommunautaire, certaines personnes ont été mises aux arrêts aussi bien dans la communauté malinké que dans la communauté baoulé.


Sidi Tiémoko Touré a reconnu que les enquêtes ont permis l’arrestation de plusieurs personnes de la communauté baoulé.


«J’ai mal de voir des frères et des sœurs quel que soit leur communauté se faire arrêter. Là où ça devient délicat c’est lorsque les politiciens commencent à se mêler et de dire voilà les Dioula sont en train d’arrêter tous les baoulé et les faire mettre en prison. Les parents me connaissent moi je dis les choses tel que je les sens pour qu’une fois de plus on puisse percer le pus pour qu’on règle le problème et qu’on avance. C’est ce message malsain qui passe dans les communautés, dans les villages, parmi les cadres depuis un certain temps. Les cadres en manquent d’argument, en manquent d’éléments d’informations probants auprès des populations font croire que la Justice entre guillemet malinké arrête les baoulé parce que le Président est malinké il a pris fait et cause pour la communauté malinké, parce que le ministre est malinké il a pris fait et cause pour la communauté malinké. Je suis fatigué arrêtons ça. Car ce que nous sommes en train de faire, on sait quand ça commence mais on ne sait quand ça s’arrête, » a-t-il dénoncé.


Cliquez pour agrandir l'image  
 


Selon lui, il y a deux choses avec lesquelles, il ne faut pas jouer, l’ethnie et la religion, parce qu’elles appellent beaucoup de passion.


«Chacun de nous sommes très passionnés quand on parle de nos traditions, de notre ethnie, alors là quand on parle de la religion nous sommes dans la passion extrême. Donc si nous ne faisons pas attention, nous sommes en train de virer vers cela, » s’est-il justifié.


M. Touré a indiqué que lorsqu’’il a appris ce message, il a réunis tous les cadres, les présidents de mutuelles pour attirer leur attention sur ce fait.


«J’ai réunis tous les chefs qui sont à Abidjan, pour dire faisons attention à ce que nous entendons, ce n’est pas le bon message. Parce que le jour ça va démarrer on ne saura pas quand ça va s’arrêter ; ce qu’on a vécu sera plus petit que ce que nous risquons. Et c’est pour cela je dis qu’on n’a pas tiré toutes les leçons de cette crise, » a insisté, le ministre.


 

Conscient du danger qui guette Béoumi, il demande pardon aux autorités coutumières baoulé.

«J’aimerais demander pardon ! Demander pardon, Nanan s’il te plaît, s’il te plaît, s’il te plaît lorsqu’il va avoir des gestes qui vont apaiser les cœurs il ne faudrait pas que ceux de la communauté baoulé n’acceptent pas. S’il te plaît il faudra passer le message à toutes les communautés pour qu’elles comprennent qu’il faudra souvent faire des gestes souvent difficiles pour ramener la paix dans les cœurs, » a-t-il ajouté.


S’adressant aux représentants des communautés Malinké et Baoulé, il a demandé au mamans d’accepter tout ce qui pourra venir apaiser les cœurs.


Venu à la rescousse du Député de Béoumi qui peine à faire tomber la tension entre les deux communautés belligérantes, le Président du Sénat, Jeannot Ahoussou-Kouadio a demandé aux chefs d’avoir pitié de leur fils Sidi.


«Nanan Agoh, tout à l’heure lorsque votre fils Sidi a parlé il est allé se mettre à genou devant vous pour demander pardon. Ayez pitié de lui. Car c’est vous qui le dites quelque soit le problème c’est le pardon qui fini par mettre fin. Même quand tu as raison il y a toujours un temps pour pardonner, » a-t-il indiqué.


«Cette affaire, cette crise survenue à Béoumi nous fait peur, nous avons des craintes lorsque chaque jour on entend dire qu’ici il y a des risques de reprises des hostilités. Nous ne dormons pas. Nous en tant que vos fils avons mal de savoir qu’à Béoumi il n’y a pas la paix, » a poursuivi Ahoussou-Kouadio.


Le Président du Sénat a demandé aux chefs de sillonner tous les 98 villages de Béoumi parce que le problème est sous-jacents à ces endroits pour prôner la paix.


Wassimagnon


 
 
  Par Koaci
 
 
 
 
RESTEZ CONNECTÉ
 
En téléchargeant l'application KOACI.
  
 
 

SONDAGE

Côte d'Ivoire : opération « épervier » plus de 10.000 véhicules mis en fourrière, la police en fait-elle trop ?
 
 
   + Voir les resultats
 
 
DERNIER SONDAGE
 
Côte d'Ivoire : L’affaire de prime réclamée par les syndicats cache des relents polit...
 
2135
Oui
48%  
 
2174
Non
49%  
 
121
Sans avis
3%  
 
 
 
 
 
 
 
  10 Commentaire(s)
Côte d'Ivoire : Béoumi, la tension toujours palpable entre Malinké et Baoulé, une mission de décrispation de Ouattara pour «réconcilier » les belligérants
 
 
Veuillez vous connecter pour commenter ce contenu.
 
Votre avis nous intéresse.
 
 
couly
quand y'a jeton et quand y'a cérémonie tout le monde rit ensemble, dès que palabre survient on oublie tout et on se tue
 
 il y a 5 ans     
  Veuillez vous connecter pour répondre
FerDeLance
C'est comme ça mon frère. Comme nos dirigeants aime résoudre les problèmes a coût de millions. C'est ce que sa donne. Depuis 2000 aucune réconciliation vraie. Rien que de la pacotilles
 
 il y a 5 ans
lagoallahdinmin
Quand un conflit est mal régler on a peur étant juge que cela reprenne ,c est le cas de sidi. Je demande cependant a tous les parents de beoumi de chercher a faire la paix Car la paix c est la finalité ,la vengence vous donnera que du retard
 
 il y a 5 ans     
  Veuillez vous connecter pour répondre
Adokaflai
Quand un camp est brimé au détriment de l'autre, palabre peut pas foute le camp. Quand il y'a une partialité dans le règlement d'un conflit, la paix ne peut jamais s'installer. Les autres populations sont vraiment faites prisonnieres. En dangers sont les djoulas et en dangers chez eux même.
 
 il y a 5 ans     
  Veuillez vous connecter pour répondre
SRANBLE DEH
Le président du senat Ahoussou, Un homme qui a aucune influene dans le v baoulé c'est lui vous utilez pour allez resoudre le problème.
 
 il y a 5 ans     
  Veuillez vous connecter pour répondre
Rolandk
Vous(justice dioula) avez très mal géré ce conflit. Vous êtes bien conscients du danger que courent ces ressortissants de la cedeao que vous appellez affectueusement malinké, si jamais vous perdiez le pouvoir en 2020! Quand ça va se declancher, ce sont toutes les ethnies ivoiriennes vivantes à beoumi qui vont se joindre à leurs frères baoulés pour pulveriser ces cafards nomades invivables. Restez là à jouer dans l'hypocrisie. Vous verrez.
 
 il y a 5 ans     
  Veuillez vous connecter pour répondre
Peace101
C'est l'un de mes comédiens préférés Gohou sur la photo ou quoi ? Riresss... Plus sérieusement, mes chers frères et soeurs, comme nous l'a enseigné notre vénéré Nanan Boigny, pardonnons-nous. Nous sommes riches dans notre diversité. Vivons PEACE... Respirons PEACE... Cherchons PEACE... A bas tous ceux qui veulent nous diviser... Avançons mes frères et soeurs Ivoiriens...
 
 il y a 5 ans     
  Veuillez vous connecter pour répondre
Kloklodeh
tu penses sidi qu' à kong, chez oncle tiene vice-président, on peut faire ce qui se fait chez les autres? Vous mettez des gens en prison pour une histoire de calibres 12 decouverts chez des villageois chasseurs et tu parles de justice. à bouake comme à l'Ouest de cette nation, vos agents ne voient ils pas ces sales dozos à moto avec des calibres 12 au dos? vous ne digerez pas cette confusion à beoumi qui ne vous arrange pas. ahoussou tabouret, ici on parle de tabouret royal et de bictogo. poltron tchrrrrrrrrr
 
 il y a 5 ans     
  Veuillez vous connecter pour répondre
Symbioz
Il n y aura point de paix et de calme tant que dao le colérique haineux tribaliste et sectaire phD en mensonges option rattrapage ethnique continuera sa politique de division et de rattrapage ethnique... non mais merde à la fin.. et ce clown vendu d ahoussa jeannot de raconter sa vie.. tchrrrrrrrrrr vous pensez que les gens vont vous regarder jouer les colons.. vous n'avez rien vu encore.. i biê kissè.. allez vous faire foutre avec votre justice des vainqueurs.. merci à mes parents baoules.. on est ensemble.. on résiste.. on ne se fait pas acheter.. on accepte rien de ces tueurs.. juste la justice et la dignité
 
 il y a 5 ans     
  Veuillez vous connecter pour répondre
SIMONDIDI
Ici, la preuve de non conformité des régions administrations créées à coup de propagande inutile. Les Malinké sont chez les Baoulé et les narguent, vous êtes Sidy Touré, député de Beoumi, l'expression de l'incapacité de représentation des baoulé par un de leurs fils. Pourquoi ne pas demander aux malinké de prendre du recul si Monsieur le Ministre, vous êtes incapable de régler ce conflit. La meilleure solutions est de demander aux malinkés de retourner pour un temps à Séguela, leur région d'origine et laisser un temps de réflexion aux baoulé avant de revenir si c'est possible. La politique actuelle du gouvernement auquel vous appartenez et au nom de qui vous parlez accentue la communautarisation de la Côte d'Ivoire, le repli identitaire des nordistes au mépris des autres régions. Alors soyons logique, si gouverner avec les vôtres qu'ils rentrent chez eux. Que Dieu nous aide à comprendre.
 
 il y a 5 ans     
  Veuillez vous connecter pour répondre
 
 
 
Divertissements
 
 
 
 
Réseaux sociaux
 
+164k
+110,7k
 
Pays
 
 
 
 
Télécharger l'application KOACI
 
   
NOUS CONTACTER
 
contact@koaci.com
koaci@yahoo.fr
+225 07 08 85 52 93
 
 
NEWSLETTER
 
Restez connecté via notre newsletter