Le ministre Aka Aouélé jeudi à Abidjan (ph KOACI)

Invité des “Rendez vous du gouvernement” jeudi, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Eugène Aka Aouélé a fait le point des investigations menées à la suite de la découverte de la maladie mystérieuse à Yérétièlé dans le département de Dianra en août dernier.

Selon lui, il s’agit d’un cas de malnutrition dû au manque de vitamine B1 et non de maladie mystique comme on le fait croire.

« L’institut d’hygiène publique a envoyé une équipe là bas, l’investigation qui a été faite révèle qu’on est dans un cas de malnutrition dû au manque de vitamine B1. C’est dû à l’alimentation dans l’ensemble », a déclaré le ministre de la Santé et de l'Hygiène publique.

Aka Aouélé a fait savoir que 13 cas de décès et 300 malades ont été notifiés et a précisé en outre que, hormis le cas de malnutrition détecté, toutes les analyses faites en Côte d’Ivoire à partir de plusieurs prélèvements dans l’eau, dans les zones d’orpaillage, dans les pesticides se sont avérées négatives.

Aka Aouélé a assuré par ailleurs que toutes les précautions sont prises et que la situation est aujourd’hui sous contrôle.

« Il y a 300 malades en bon état. Le Directeur du programme de nutrition est là bas avec son équipe pour alimenter les parents avec les micronutriments. On a érigé sur instruction du premier ministre, le centre de santé urbain de Dianra en Hôpital général», a-t-il indiqué

Le ministre Eugène Aka Aouélé a aussi abordé la question du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Yopougon.

Il a confirmé la fermeture de cet Hôpital le 1er novembre pour des travaux qui dureront trois ans.

« Aujourd’hui le CHU de Yopougon, nous pose beaucoup de problèmes en fonctionnant dans l’état où il est que si nous le fermions. Il vaut mieux le fermer et trouver les solutions. C’est fautes de ne l’avoir pas fermé d’ailleurs que nous avons tous ces problèmes », a-t-il déclaré.

Eugène Aka Aouélé a indiqué que des dispositions sont en train d'être prises dans le cadre de cette opération.

«Les dispositions ont été prises. Un comité de pilotage a été mis en place qui comprend tous les acteurs. Ce comité est présidé par le directeur de cabinet adjoint qui est lui-même professeur en service dans cet hôpital. Tout le monde est associé, les ministres sont associés pour faire en sorte que les patients soient traités au mieux après cette fermeture », a-t-il précisé.

Le ministre a rappelé que la semaine dernière qu’il a effectué avons une tournée dans la zone de Yopougon, a l’effet de vérifier l’existence de services à même de recevoir les patients dans le sens de la continuité des services.

Selon lui, il y a aujourd’hui, le centre de formation sanitaire de Ouassakara qui va pouvoir venir au secours du CHU, l’hôpital de Yopougon Attié.

« Nous sommes en train de renforcer la capacité des hôpitaux. Nous sommes conscients que ça ne sera pas facile mais il vaut mieux le faire maintenant en sachant que dans trois ans, on pourra mettre au service de la population, des services beaucoup plus performant,» a-t-il conclu.

Wassimagnon