
Côte d'Ivoire: Bouaké, les journalistes correspondants de presse en colère, le président de l'UNAJCOPCI martèle: « je ne suis pas d'accord »
Ladji Abou Sanogo au centre Mardi à Bouaké (ph KOACI)
L'estime donnée aux journalistes correspondants régionaux de presse pour les cérémonies dites officielles avec de hautes personnalités (président ou premier ministre) tenues à l'intérieur du pays, est décriée par le président de l'Union Nationale des Journalistes Correspondants de Presse de Côte d’Ivoire (UNAJCOPCI), Ladji Abou Sanogo, correspondant du quotidien Soir Info.
Au cours d'un entretien accordé à KOACI ce Mardi 01 Octobre au siège de l'UNAJCOPCI, le président Ladji Abou Sanogo en compagnie de son secrétaire général national Sery Nesta Venance et Oscar Kouassi, secrétaire général national chargé de projets et de l'organisation, non sans saluer l'efficacité des confrères journalistes d'Abidjan sur le terrain, déplore cependant le manque de considération infligée aux correspondants régionaux en les traitant d'unitiles. Pourtant, contrairement à eux dans les rédactions commis à une rubrique précise qui se disent journalistes professionnels et utiles car envoyés pour la couverture des activités institutionnelles, les journalistes correspondants de presse à l'intérieur du pays produisent à eux seuls, des articles de presse sur tous les domaines existants, usant des médias.
« Le fait d'envoyer souvent des envoyés spéciaux pour venir travailler à l'intérieur du pays n'est pas une mauvaise chose en soi. Le journaliste qui est à l'intérieur du pays travaille pendant toute la journée. Ce qu'il faut condamner avec la dernière énergie, ce sont ces envoyés spéciaux qui viennent et traitent le correspondant de sous journaliste. Là je suis désolé. À ce niveau, j'attire l'attention du nouveau président de l'Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) monsieur Jean Claude Coulibaly qu'il faut révolutionner la presse. Surtout la presse de l'intérieur du pays. Les journalistes de l'intérieur ne sont pas des sous journalistes, ils sont des journalistes au même titre que ceux de la rédaction.
Quand c'est chaud à l'intérieur du pays c'est le correspondant qui est à la tâche, quand c'est froid c'est encore le correspondant qui relaie l'information. Mais quand il y a des grands événements, tout de suite on envoie des envoyés spéciaux. C'est pas mauvais mais qu'on donne la place du journaliste correspondant. Qu'on lui donne sa place. C'est pas parce que l'envoyé spécial est là qu'il va se croire le patron du correspondant, là je suis pas d'accord. Dans ce cas, qu'il reste sur place avec le correspondant pour travailler alors. Ça c'est clair. J'entends souvent des envoyés spéciaux dire, si l'envoyé spécial est là, le correspondant est inutile. C'est l'ignorance. Comment un journaliste digne de ce nom peut tenir de tels propos.
Nous pensons que le nouveau président de l'UNJCI Jean Claude Coulibaly pourra quand même révolutionner les choses en travaillant dans ce sens là, pour que tous les journalistes soient traités sur le même pied d'égalité. Que ce soit au niveau salarial, la formation, les stages à l'intérieur comme à l'extérieur du pays. Un journaliste est un journaliste.
Nous à l'UNAJCOPCI, on a du respect pour nos patrons (...) Pourquoi les patrons respectent les journalistes qui sont à l'intérieur du pays et c'est des simples journalistes, nos confrères qui viennent et pensent qu'ils sont supérieurs aux correspondants. Je dis non car le correspondant est le chef de service société, politique, culture..., il fait tout. Or à la rédaction, le confrère journaliste qui se dit patron est confiné dans un seul service. Nous ne voulons pas que les gens nous prennent pour des sous journalistes.» a fait savoir le président de l'UNAJCOPCI, Ladji Abou Sanogo.
Pour Oscar Kouassi, étant donné que les différents journalistes d'Abidjan comme l'intérieur du pays ont fait la même école pour obtenir les mêmes diplômes, une minimisation de certains ne donnerait pas une image de marque à la corporation dans le pays.
Enfin, les journalistes, membres de l'UNAJCOPCI ont souhaité une collaboration directe entre les services de communication institutionnelles et l'ensemble des journalistes de cette union, afin de relayer à travers leur média, les cérémonies officielles initiées à l'intérieur du pays.
T.K.Emile, correspondant permanent de KOACI à Bouaké

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