Kouadio Pierre Narcisse N’Dri à droite au siège du PDCI à Abidjan (Ph KOACI)

Le Parti d’Henri Konan Bédié est très inquiet concernant le retour à la stabilité, à une paix définitive et durable en Côte d’Ivoire, en raison de ces deux nouveaux procès de Gbagbo et Blé à Abidjan qui fragilisent davantage la cohésion nationale.

Il l’a fait savoir hier mardi 5 novembre 2019 au cours de son 142 ème secrétariat exécutif au cours de lors duquel la tenue le 14 novembre prochain d’un bureau politique a été dédié. Ce bureau politique va convoquer une convention d’investiture du candidat du PDCI-RDA à l’élection présidentielle du 31 Octobre 2020, comme constaté sur place par KOACI.

A cette réunion du plus vieux Parti ivoirien hier, il a été adopté un projet de document cadre de collaboration entre le PDCI-RDA et le Front Populaire Ivoirien (FPI).

Ce secrétariat exécutif évoquant la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire a constaté avec beaucoup d’amertume la tenue à Abidjan le 29 Octobre 2019 d’un nouveau procès, condamnant l’ancien président Laurent Gbgabo à 20 ans de prison et à 389 milliards de francs CFA d’amende, pour braquage de l’agence nationale de la BCEAO et l’introduction regrettable d’une requête, le 25 Octobre 2019 par les autorités ivoiriennes, auprès de la Cour Pénale Internationale (CPI), pour s’opposer à la demande de libération immédiate adressée à cette même Cour le 07 Octobre 2019 par la défense de l’ex président ivoirien.

Solidaire au président du COJEP, Charles Blé Goudé, en liberté sous conditions en Hollande, le PDCI a lâché que le nouveau procès, tout aussi inattendu, à Abidjan de l’ancien ministre de la jeunesse de Gbagbo appelé à comparaître ce jour 06 novembre 2019 pour crimes contre des populations civiles et crimes contre des prisonniers de guerre après les deux reports d’audience est tout aussi regrettable.

Kouadio Pierre Narcisse N’Dri au nom de Guikahué, secrétaire exécutif PDCI, a fait savoir qu’au regard de ces faits troublants qui risquent de compromettre, encore une fois, la cohésion nationale et la nécessaire réconciliation entre les filles et fils de la République de Côte d’Ivoire, son Parti condamne ces deux nouveaux procès tenus à Abidjan et l’immixtion des autorités ivoiriennes dans le déroulement du procès de nos deux compatriotes devant une juridiction internationale, indépendante qui ne devrait être soupçonnée de partialité.

Enfin, le Parti de Bédié exige du pouvoir exécutif et des autorités judiciaires, dans un sursaut national, l’arrêt de ces actions judiciaires en vue de faciliter leur totale libération et retour en terre ivoirienne, seul gage d’une vraie réconciliation entre toutes les ivoiriennes et tous les ivoiriens, épris de paix et de justice sociale.

Jean Chrésus