Alphonse Soro et les responsables de l'ANC après le conclave à cocody (Ph KOACI)

Depuis l’annonce de la candidature de leur leader Guillaume Soro à l’élection présidentielle de 2020, les proches de Guillaume Soro à l’épreuve du terrain multiplient de plus en plus des sorties.

Alphonse Soro, président de l’alliance nationale pour le changement (ANC), Parti politique proche de Guillaume Soro et ses amis étaient en conclaves au siège de leur formation politique à Cocody, comme constaté sur place par KOACI.

L’ancien conseiller du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly a profité de cette occasion pour mettre en mission tous les coordinateurs régionaux de son Parti. Deux (2) semaines, c'est le temps additionnel que le président a donné à toute la direction du Parti pour le maillage du territoire national.

Un conclave sans langue de bois entre coordinateurs et membres du bureau. Alphonse Soro, président de l’ANC après le conclave se confiant à la presse a affirmé qu’aujourd’hui, la peur est le sentiment le plus répandu entre les Ivoiriens.

«Cette Côte d’Ivoire-là n’est pas celle de notre jeunesse, elle n’est pas celle de nos rêves et celle qu’on nous avait tant promise. L’année 2020 qui devrait consacrer l’ancrage démocratique de notre nation est devenue celle de nos cauchemars et de nos nuits d’insomnie, a-t-il dit.

«Dix ans après la crise postélectorale, on ne devrait pas être en train de demander pardon pour avoir une CEI indépendante. Vous le savez, cette CEI menace gravement la paix sociale », a poursuivi le proche collaborateur du président de Génération et Peuples Solidaires (GPS).

Alphonse Soro, reste convaincu que la coalition des Partis au pouvoir, le RHDP unifié, est mort-née.

«Ce n’est plus une grande famille politique sans les Présidents Bédié et Guillaume Soro et j’accuse ceux qui sont en train de faire le vide autour du Président Ouattara en prétendant pourtant l’aimer. C’est une forfaiture et une haute trahison », a-t-il lâché.

Enfin, répondant au ministre Mamadou Touré et à Adama Bictogo, le président de l’ANC a fait remarquer que ces derniers ont une connaissance pelliculaire de la lutte pour Alassane Dramane Ouattara (Ado)

«Mamadou Touré et Adama Bictogo  ont une connaissance pelliculaire de la lutte pour Ado. Ils ne peuvent donc pas nous donner des leçons. Qu’ils arrêtent d’utiliser le label Ado pour leur cause perdue de 2020 », a affirmé Alphonse Soro avant de poursuivre : «les menaces, les intimidations, les achats de conscience, les débauchages de cadres sont des méthodes passéistes qui n’ont pas prospéré en 1990, ni en 1995, ni en 2000, ni en 2010. Je ne vois pas comment cela peut prospérer en 2020».

Jean Chrésus