les députés de l'opposition parlementaires à Abidjan (Ph KOACI)

Le retour manqué de Guillaume Soro, président de Génération et Peuples Solidaires (GPS) et candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2020 a été suivi à Abidjan par une répression de ses partisans.

Alors que plusieurs partisans de Guillaume Soro à Abidjan, empêchés de se regrouper étaient confinés au siège du mouvement politique GPS, des forces de l’ordre et de sécurité déployés sur les lieux ont gazé et violenté ces derniers, comme constaté sur place par KOACI.

Une quinzaine de partisans du député de Ferkessédougou,  Guillaume Soro ont été arrêtés parmi lesquels des députés, Alain Lobognon Agniman Michel, Député de Fresco, Soro Kaniguy Mamadou, Député de Sirasso, Yao Soumaïla, Député de Tankéssé, Loukimane Camara, Député de Bouna et Kando Soumahoro, Député de Biankouma

Trois groupes de l’opposition parlementaire PDCI-RDA, RASSEMBLEMENT ET VOX POPULI réunis hier mardi 24 décembre 2019 ont dénoncé la scène d’une barbarie excessive devant et à l’intérieur du siège de GPS sis dans le quartier chic de  la Riviera Golf avec des femmes gazées, jeunes bastonnés et téléphones arrachés, portes fracassées et matériels informatique emportés.

Les groupes parlementaires de l’opposition ont dit avoir  appris avec surprise, quelques heures après le détournement du vol du député Guillaume Soro, que celui-ci fait désormais l’objet d’un mandat d’arrêt international pour « tentatives d’attentat à l’autorité de l’Etat, détournement de deniers publics portant sur la somme d’un milliard cinq cent millions Francs CFA » ce qui ouvre, pour lui, la voie à l’exil forcé.

Les groupes parlementaires PDCI-RDA, RASSEMBLEMENT et VOX POPULI ont condamné avec la dernière énergie cette énième violation de l’humilité parlementaire des Députés en Côte d’Ivoire.

Ils ont exigé la libération sans condition et l’arrêt immédiat des poursuites engagées contre les députés détenus.

Enfin, les groupes parlementaires de l’opposition ont invité le gouvernement ivoirien au strict respect des dispositions de l’article 22 de la Constitution du 8 Novembre 2016 en prenant toutes les dispositions utiles pour mettre fin à l’exile du député Guillaume Kigbafori Soro.

Jean Chrésus