Effervescence aux caisses d'un supermarché du Plateau ce mardi midi (ph KOACI)

La psychose populaire du Coronavirus véritablement déclenchée hier soir (voir article associé, ndlr), bat son plein à Abidjan.

Pour on ne sait véritablement quelle raison, si ce n'est sans nul doute une peur véhiculée par des ondes venues de l’extérieur, les super-marchés continuent d'être pris d'assaut comme si la fin du monde était programmée.

On se bouscule pour un bidon huile, on rempli des chariots de boissons gazeuses, on achète sans compter des produits parfois en grande quantité qui pourraient faire l'année voire plus, du genre eau de javel, en expliquant simplement : "c'est par rapport à corona (appellation du coronavirus, ndlr)".

Une aubaine immédiate pour les commerçants qui, sortant les stocks, exposant le "en gros", voient l'activité de leurs supermarchés ou boutiques croitre soudainement, également en raison des fermetures d'écoles hier décrétées.

Moins "drôle", le constat d'observer la fermeture de certains restaurants au Plateau dont la spécialité est la viande de brousse, là encore pour la simple raison du "Corona", dans le cas présent en raison des mesures d'interdiction de consommation de viande de brousse prises hier soir par le Conseil National de Sécurité (CNS).

La peur des uns pouvant avoir une incidence sur la vie des autres, ceux qui d'ordinaire prennent y déjeunent se sont retrouvés bien malgré eux et sans comprendre véritablement ce qui se passe, devant une porte fermée.

D'autres, classiques, ont vu leur fréquentation diminuer ce midi, probablement en raison de ces dépenses imprévues qui surviennent en milieu de mois quand d’ordinaire elles sont allouées à leurs débuts.

Restaurant qui a pour spécialité la viande de brousse fermé ce mardi midi au Plateau

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Clients absents dans un restaurant habituellement bondé les midis

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Alors qu'aucun autre cas de présence sur le sol d'individu contaminé (six dans le pays selon le CNS, ndlr) n'a été détecté depuis ces derniers jours et que des mesures strictes ont été hier prises par les autorités, la société ivoirienne voire son économie, pourrait pâtir à court terme, dans l'espoir d'une diminution des contagions en France, pays qui donne au constat, via ses médias, le ton de l'opinion ivoirienne, de la peur de certains.

Amy Touré