Guillaume Soro, président de GPS, lors de son adresse à la nation sur le Covid-19 (Ph KOACI)

L'ancien président de l'Assemblée nationale, Guillaume Soro, en exil en France depuis son retour manqué le 23 décembre dernier à Abidjan, s'est également prononcé sur la crise sanitaire du Covid-19 qui secoue le monde et en particulier son pays, la Côte d'Ivoire.

Le président de Générations et Peuples Solidaires (GPS), comme annoncé s'est adressé à la nation pour donner sa position sur la pandémie de Coronavirus qui selon le dernier bilan en Côte d'Ivoire, a fait Cent-soixante dix-neuf (179) personnes qui ont depuis le 11 Mars dernier, date d'annonce du premier cas, été testées positives , sept (7) guéries et un (1) décès enregistré.

Face à cette réalité, le député de Ferkessédougou poursuivi pour atteinte à la sureté de l'Etat et flanqué d'un mandat d'arrêt international, a appelé à un Pacte National contre le Covid-19 dans le cadre de l’union sacrée. 

Pour lui, l’heure n’est plus aux stratégies partisanes, claniques, à la vision court-termiste qui privilégie les intérêts électoraux particuliers aux intérêts généraux, mais plutôt à une union de toutes les couches du pays.

"Face à cette terrible pandémie, la solution, à mon avis ne réside pas dans la création de couloirs humanitaires pour personnes privilégiées, ici ou ailleurs. Il s’agit ensemble de faire front. La solution réside dans l'union sacrée de toutes les forces vives de la nation pour contenir le danger qui menace notre pays et notre peuple. Je prends au mot le Chef de l’Etat sur la nécessité de cette union sacrée", a affirmé Guillaume Soro.

Celui qui à cette heure ne peut voir une candidature à la présidentielle être validée en raison des poursuites au delà de l'absence, a demandé au chef de l'Etat Alassane Ouattara de créer les conditions d’un dialogue national pour l’union sacrée entre toutes les filles et tous les fils de la Côte d’Ivoire. 

"Je souhaite que la gestion de la crise se fasse dans la transparence et non dans l’à-peu-près, dans la cohésion nationale et non dans la division, dans la conjugaison des efforts de tous. Cette crise est trop grave et sérieuse pour être l’affaire du seul gouvernement", a-t-il lâché.

Pour celui, qui vit désormais un exil en France depuis juillet 2019, cette pandémie doit être l’occasion de réconcilier les Ivoiriens entre eux, afin de les amener à gommer leurs différences pour se tenir, en tant que Peuple uni, face à l’adversité.

Aussi, pour faire face à la crise du Covid-19, le Président de GPS propose au Président de la République et aux ministres, en signe d’exemplarité, à renoncer à un mois de salaire en solidarité avec les ménages frappés par les mesures, au profit d’un fonds national de solidarité pour les victimes du Coronavirus. 

Enfin Guillaume Soro a demandé à Alassane Ouattara de poser un geste d’humanité en ces moments où la terrible pandémie est entrée dans le pays et menace des milliers de vie. 

"Libérez les prisonniers politiques et tous ceux qui sont enfermés pour des délits mineurs, comme le recommande les Nations Unies. M. le Président de la République, je vous conjure, faites un geste de réconciliation à l’endroit de l’ancien président Laurent Gbagbo et de M. Charles Blé Goudé. Cela vous grandira et le peuple vous le revaudra. La Côte d’Ivoire attend cela de vous", a conclu celui qui est suspecté d'avoir tenté d'organiser un coup d'Etat contre Alassane Ouattara en décembre dernier.

Jean Chrésus