Activité et non-respect des mesures barrières contre le Coronavirus ce mardi à Adjamé (Ph KOACI)

Tout porte à croire que certaines personnes n'ont pas encore à ce jour mesuré la menace de la pandémie du Covid-19 qui, trente-trois (33) jours après l'annonce du premier cas fait état d'un bilan de six cente vingt-six (626) cas confirmés dont quatre-vingt-neuf (89) guéris et six (6) décès.

Même si la progression est lente et que le taux de guérison surpasse celui de mortalité, le non-respect des mesures barrières de base contre la contamination au Coronavirus menace encore la sortie rapide du Pays de la crise sanitaire à Abidjan, capitale économique du pays.

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Malgré la sensibilisation des autorités ivoiriennes et des forces vives, le port obligatoire de masque et la réduction du nombre de passagers dans les véhicules de transport en commun, ne sont pas respectés dans les zones dites "populaires", pour l'heure peu touchées.

À Adjamé, commune phare de l'activité commerciale, comme constaté sur place dans la journée de ce mardi, l'on vit si comme le Covid-19 était un vieux souvenir.

Des vendeurs aux vendeuses ambulants, commerces, clients, passants, la promiscuité était telle que le risque de propagation du coronavirus était palpable.

Du long du boulevard Nagui Abogoua de la commune, ici, les mesures barrières n'étaient qu'une vue de l'esprit.

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Le port du masque, encouragée à travers un concours récemment lancé en vue de don par KOACI, n'est pas encore entrée dans l'habitude de ces gens d'Adjamé. Les quelques rares personnes qui en portaient le faisaient de manière désinvolte.

Les Gbakas (mini-cars de transport Ndlr), bondés de passagers et des personnes continuent de lutter dans un corps-à-corps pour emprunter les bus, sans aucune mesure de sécurité.

En tout cas, à Adjamé des marchés aux activités, 33 jours après l'apparition du premier cas, le constat d'un manque cruel de connaissance sur le coronavirus et de prise de conscience pour son evitement est mesurable.

Face à ce phénomène, le fondateur de KOACI qui s'evertue sur le terrain à aller expliquer dans les quartiers populaires les rudiments pour stopper la Pandémie, appelle les conscients du pays à se mettre en action et s'ériger en médiateur pour expliquer au maximum de personnes les aspects les plus simples du combat contre le coronavirus.

Laurent Despas : « C'est pas la croix et la bannière et c'est pas une question de vidéo, d'internet ou de photo. Même si le Pays a de bons résultats, on ne doit pas se reposer sur ses lauriers, on se doit d'aller expliquer simplement à un maximum de monde, que ce Coronavirus, virus gras, lourd, pas dans l’air, n’entre et sort de nos organismes que par nos bouches et nos nez, par conséquent expliquer d’une part qu’en mettant un masque on empêche tout simplement le virus de sortir de nos bouches et d’y entrer par nos manies éventuellement, si après s’être lavé les mains au savon tueur du Coronavirus, celui-ci s’y était malencontreusement déposé. ».

« Je le fais et ça marche, on arrive à capter l'attention des gens d'ordinaire plutôt perméable à ce genre de chose, par des explications simples, et leurs comportements changent après. L'heure est à la mobilisation de toutes les bonnes volontés pour des actions de terrain de médiation.», poursuit le breton qui milite pour la confection au Pays de masques alternatifs en tissus à la portée de tous, et en faveur d'actions utiles de terrain pour une sortie rapide de cette crise sanitaire.

Jean Chrésus