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Cameroun : A peine ouverts, les pourparlers de paix entre gouvernement et sécessionnistes révèlent les divergences
 

Cameroun : A peine ouverts, les pourparlers de paix entre gouvernement et sécessionnistes révèlent les divergences

 
 
 
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 Il y a 3 ans
 
 
 
 
 
© Koaci.com - lundi 06 juillet 2020 - 07:25

Sisiku Ayuk Tabe, leader séparatiste anglophone (Ph)


Le gouvernement camerounais et les sécessionnistes ont secrètement entamé des négociations le 2 juillet dernier, à l’effet d’aboutir à un cessez-le-feu dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest secouées depuis fin octobre 2016 par la crise anglophone.


Selon une source de Koaci, la délégation gouvernementale était conduite par le ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la république Ferdinand Ngoh Ngoh et Eko Eko le patron des renseignements camerounais. Le camp d’en face comprenait une dizaine de sécessionnistes détenus dans le cadre de la crise anglophone à la prison centrale de Kondengui dont Sisiku Ayuk Tabe, chef des séparatistes.


Divergences de vue


Une fois, rendue publique, la nouvelle des négociations sous l’égide de l’église catholique notamment Mgr Mbarga archevêque de Yaoundé et le cardinal Tumi d’une part et des Nations unies d’autre part, a suscité la réaction des séparatistes de la diaspora et de la classe politique camerounaise.


Avec une rare violence, Chris Anu secrétaire à la communication des technologies de l’information du gouvernement intérimaire de la république imaginaire d’Ambazonie a critiqué le leadership de Sisiku Ayuk Tabe, affichant de ce fait la pomme de discorde entre leaders séparatistes « la déclaration attribuée au gouvernement intérimaire par les détenus derrière les barreaux, ne représente pas la position du gouvernement intérimaire conduit par le Dr Samuel Ikome Sako. Nous faisons le démenti suivant : Les détenus de Kondengui n’ont aucun droit, aucun mandat pour discuter de l’avenir de l’Ambazonie, étant encore enchaînés. Ceux qui sont incarcérés ne peuvent négocier la liberté pour des peuples libres. Par conséquent le cessez-le-feu  et la paix qu’ils suggèrent dans la déclaration n’engagent pas le gouvernement intérimaire.»


 

Les leaders séparatistes accusent le gouvernement de manquer de bonne foi, citant les négociations précédentes entre Neba Fontem et l’avocat Agbor Balla. Il fait savoir que la décision revient au peuple libre.


Pour Chris Anu, l’Ambazonie a dit, « non à tout deal sur la paix et le cessez-le-feu avec des gens qu’il considère comme des prisonniers.»

« Le gouvernement intérimaire n’acceptera aucun deal sur la paix et le cessez-le-feu qui n’émane pas des négociations proprement constituées comme celles du processus de médiation Suisse », poursuit-il dans un communiqué.


« Une telle discussion doit se tenir hors de la République du Cameroun », affirme Chris Anu.

Il est rejoint par Tapang Ivo une autre figure de la sécession anglophone et porte-parole de l’ADF-Ambazonia Defense Forces.


 «Nous n’avons pas de gouvernement qui parle en notre nom. Nous continuerons la guerre sans interruption. Nous n’endosserons aucun partenariat avec la république du Cameroun », affirme Tapang Ivo.

La classe politique affiche en revanche l’espoir d’une résolution de la crise anglophone.

Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun, (Mrc parti non représentée au parlement, indique qu’il s’agit d’une bonne initiative même s’il réitère qu’elle intervient tardivement.


 

Pressions 


Notons que les négociations entamées par le pouvoir et les séparatistes arrivent après les pressions internationales dont celles du secrétaire général de l’Onu.


En effet, le 23 mars 2020, António Guterres avait appelé à un cessez-le-feu mondial en raison de la pandémie de covid-19. Les Nations Unies ont mis la pression sur la France qui a demandé au Cameroun d'entamer le dialogue.  

 

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun. 

-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-

 



 
 
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SRIKABLA
Et si un jour l'Allemagne réclamait elle aussi toutes ses ex-colonies qui lui avait été arrachées de force après sa défaite de la guerre "14-18" ??? . Je n'arrive pas à comprendre ces conflits de sécessionnistes au Cameroun et au Ghana+Togo . L'Afrique souffre depuis longtemps de son partage satanique fait par les colons sans tenir compte de ses réalités socio-culturelles, et en plus de cela, certains veulent ENCORE découper certains morceaux de l'Afrique mal découpés.
 
 il y a 3 ans     
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SRIKABLA
J'ACCUSE les colons Anglais et Français d'être à la base des révoltes des sécessionnistes au Cameroun et entre le Togo et le Ghana(Togoland)........... Après la défaite de l'Allemagne, la SDN=Socité Des Nations(futur ONU) n'aurait pas dû partager ces deux ex-colonies Allemandes entre la France et l'Angleterre. Elles devraient être administrées entièrement soit par la France, soit par l'Angleterre. Chacune des ex- colonies Allemandes comme la Namibie, Tanzanie, Burundi, Rwanda...etc etc... n'ont pas été partagées, mais elles ont été entièrement sous la domination de l'Afrique du Sud, l'Angleterre et la Belgique.... La même chose s'est passé au Sahara-Occidental. Le Maroc et la Mauritanie ne se sont pas partagés le Sahara Occidental ; mais il a été entièrement annexé par le Maroc...... Il y a même un cas INCONNU entre la Côte d'Ivoire(français) et le Ghana(anglais) que beaucoup d'historiens ne savent pas....
 
 il y a 3 ans     
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