Affi lors de l’entretien mercredi (Ph KOACI) 

Depuis Abidjan, Pascal Affi N’Guessan a accordé mercredi un entretien aux medias d’Etat Français (Ndlr RFI et France24).

Bien évidemment la question d’un éventuel  troisième mandat du président sortant, Alassane Ouattara, a été au cœur des échanges.

L’homme désigné par une fraction du Front Populaire Ivoirien (FPI), à la présidentielle d’octobre prochain, a donné son avis sur ce sujet.

Il faut noter que, ce débat fait bouillonner la vie politique ivoirienne depuis le décès brutal d’Amadou Gon Coulibaly, le 08 juillet dernier, candidat officiel du parti au pouvoir.

Selon l’ancien Premier Ministre, il serait difficile juridiquement et pour l’honneur que, le président du RHDP s’engage dans la course pour un troisième mandat. Pour lui, l’appel des cadres de son parti est pathétique.

« Notre avis est que, cet appel à Mr Ouattara est véritablement pathétique. C’est d’abord le signe que nos amis du RHDP ne veulent pas saisir l’opportunité qui leur offerte par le président Ouattara de tourner la page de l’ancienne génération et de passer le flambeau à une nouvelle génération. C’est ce que le président Ouattara lui-même a déclaré et il l’a fait à la face du monde et devant tout le peuple de Côte d’Ivoire », relève le député, avant de poursuivre.

 « Je ne vois pas comment il pourrait renier sa parole. Ensuite tous les experts qui ont participé à la rédaction de cette constitution, ont été unanimes pour dire que cette constitution s’inscrit dans la logique de la constitution de 2000 et que le mandat de Mr Ouattara prend fin à la fin de l’année 2020, donc je ne vois pas aussi bien juridiquement que par le principe de l’honneur, Mr Ouattara peut briguer un troisième mandat. »

Selon le candidat malheureux à la présidentielle de 2015 (9%), tout milite contre une candidature à la présidence de la République de l’actuel locataire du palais et d’expliquer :

« Parce que, sur le plan du droit, cela n’est pas possible. Sur le plan de l’honneur, nous ne verrons pas Mr Ouattara renier sa parole, ce serait dramatique pour lui-même et le peuple de Côte d’Ivoire », a lâché Affi N’Guessan, comme relevé par KOACI.

Donatien Kautcha, Abidjan