Alpha Condé et Fatou Bensouda

Le Front National pour la Défense de la Constitution ( FNDC) par l’entremise de ses avocats internationaux a alerté la CPI suite aux propos controversés du Président Alpha Condé.

En s’adressant à ses militants de Kankan , le chef de l’ Etat , avait mis en garde les électeurs de Kankan (Est) contre la tentation d'apporter leurs suffrages à un autre candidat issu de cette communauté.

« Si vous votez pour un candidat malinké qui n'est pas du RPG (Rassemblement du peuple de Guinée, au pouvoir, NDLR), c'est comme si vous votiez pour Cellou Dalein Diallo, le principal opposant, membre de la communauté peule, a lancé affirmé M. Condé dans son premier discours de campagne le 19 septembre;

"Dans la région du Fouta, il n'y a pas d'autre candidat que Cellou", avait-il souligné en référence au Fouta-Djalon à population majoritairement peule et fief électoral de M. Diallo

Les avocats du FNDC , qui annoncent avoir saisi la CPI , estiment eux, ces propos traduisent la volonté du président sortant Alpha Condé de déporter le débat sur le terrain ethnique avec le risque d’alimenter des clivages au sein même de la population.

"Ces éléments nous font sérieusement craindre de nouvelles violences électorales à relent ethnique et c’est la raison pour laquelle nous tenions à vous écrire et à vous alerter", ont justifié maîtres Bourdon et Brengarth.

 Notons que la Constitution guinéenne limite le nombre de mandats à deux, mais l'adoption en début d'année d'une nouvelle loi fondamentale lors d'un référendum boycotté par l'opposition permet au président de remettre les compteurs à zéro, selon ses partisans.