Marcel Amon Tanoh, au stade Félix Houphouët-Boigny au Plateau (Ph KOACI)

L'opposition ivoirienne dans son grand ensemble a tenu hier samedi 10 octobre 2020 son meeting, comme sur place constaté par KOACI.

C'est tout un parterre de leader politique de l'opposition qui était présent au Plateau au stade Félix Houphouët-Boigny.

À quelques jours de la prochaine élection présidentielle au Pays, l'opposition insiste pour réclamer le retrait de la candidature d'Alassane Ouattara, candidat du Parti présidentiel, le RHDP.

Elle dénonce également un Conseil constitutionnel et une commission électorale indépendante (CEI) qui sont inféodés selon elle, au pouvoir.

Henri Konan Bédié et ses pairs de l'opposition ont à ce meeting lancé un appel au secrétaire général de l'ONU, António Guterres, afin qu'il se saisisse du dossier ivoirien.

A ce meeting, au stade Félix Houphouët-Boigny, l'ancien ministre des affaires étrangères, Marcel Amon Tanoh, a été tout feu tout flamme.

L'homme, dont la candidature a été rejetée par le Conseil constitutionnel, s'est lâché au stade hier.

Marcel Amon Tanoh a affirmé être un témoin privilégier des accords politiques entre Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara.

"S'il y a quelqu'un qui sait ce qu'ils se sont dits de 2011 à 2019, c'est votre serviteur, mais le temps de parler viendra. Ce que je peux vous dire aujourd'hui, c'est que celui qui n'a pas tenu ses engagements, je le connais. Nous sommes venus aujourd'hui pour dire non à Monsieur Alassane Ouattara, pour dire que son troisième mandat est anticonstitutionnel", a martelé l'ancien patron de la diplomatie ivoirienne.

Celui qui n'a jamais réussi à obtenir un suffrage et qui est taxé de surenchère par certains pour un positionnement "d'opposant", a laissé entendre que le chef de l'Etat Alassane Ouattara a peur de la Côte d'Ivoire de la majorité.

L'agni, fabrication politique du RDR et d'Alassane Ouattara, dont on ignore les raisons véritables de son positionnement soudain anti-Ado actuel, a enfin déclaré, faisant cas de l'appel à la désobéissance civile, qu'il est prêt à aller jusqu'au bout pour faire plier le pouvoir d'Alassane Ouattara.

"Nous sommes la Côte d'Ivoire de la majorité, nous sommes prêts à mourir pour notre Pays, nous sommes prêts à libérer notre Pays de la dictature d'Alassane Ouattara, nous ne reculerons plus devant rien, nous sommes debout", a lâché un Marcel Amon Tanoh classé par la CEI parmi ceux qui ont le plus "fraudé" dans la phase des parrainages.

Jean Chrésus