Affi N'guessan au stade Félix Houphouët-Boigny du Plateau (Ph KOACI)

Lors du meeting des plateformes et partis politiques de l’opposition ivoirienne, le samedi 10 octobre 2020 dernier, au stade Felix Houphouet-Boigny, le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N'guessan aura été le seul à lancer un mot d'ordre clair.

Comme isolé, Affi N'guessan, sujet à toute sorte d'attaques des partisans de Laurent Gbagbo, a demandé aux Ivoiriens de se mobiliser à partir de ce jour, lundi pour des actions sur l'ensemble du territoire.

 "Mobilisons-nous donc pour qu'à partir de demain, d'après-demain, nous soyons en action sur l'ensemble du territoire pour mettre fin au régime de M. Alassane Ouattara et pour la renaissance de la Côte d’Ivoire.", a-t-il lâché.

Le président du Conseil régional du Moronou a martelé que le chef de l'Etat Alassane Ouattara à dépassé les bornes. 

"Il a dépassé les bornes du mensonge, il a dépassé les bonnes de la division, il a dépassé les bornes de la manipulation des Institutions, de la violation des droits de l'homme, des textes fondamentaux; il a dépassé les bornes de l'ingratitude", a-t-il affirmé.

Au delà des revendications du retrait de la candidature de M. Alassane Ouattara, la réforme en profondeur de la Commission électorale indépendante (CEI), la réforme du Conseil constitutionnel, du retour au Pays de Gbagbo, Charles Blé Goudé, d'Akossi Bendjo et la libération de tous les prisonniers politiques, Pascal Affi N'guessan a fait remarquer que la mobilisation de l'opposition du week-end dernier vise à démontrer que la Côte d'Ivoire est en crise.

"C'est parce que notre pays est en crise que nous observons tout cela. C'est pour cela qu'au delà de tout cela, le mot d'ordre de désobéissance civile vise à obtenir la transition politique pour la renaissance de la Côte d’Ivoire.", a déclaré le député de Bongouanou sous-préfecture.

"Avec la transition politique, nous allons reconstruire les Institutions de la républiques. Et parce que nous aurons des Institutions inclusives, démocratiques, consensuelles en Côte d’Ivoire, on ne parlera plus de crise postélectorale, on ne parlera plus de prisonniers politiques, d'exilés politiques. Nous vivrons en frères et sœurs comme nous n'aurions jamais dû cesser de le faire. Voilà le sens du mouvement que nous montons aujourd'hui.", a-t-il ajouté pour terminer.

Enfin, au constat ce lundi matin, le mot d'ordre d'Affi semble, à l'image des autres depuis plus d'un mois, ne pas avoir été suivi.

La vie suit son cours au Pays jusqu'à, cause d'indifférence générale palpable principalement, ne même pas sentir qu'une présidentielle, certes sans enjeu véritable, se tiendra dans un peu plus de 15 jours.

Jean Chrésus