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Côte d'Ivoire : Les 4 Italiens condamnés à 20 ans de prison et à 100 millions de FCFA d'amende, l'ivoirienne reconnue non coupable
 

Côte d'Ivoire : Les 4 Italiens condamnés à 20 ans de prison et à 100 millions de FCFA d'amende, l'ivoirienne reconnue non coupable

 
 
 
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 Il y a 3 ans
 
 
 
 
 
© Koaci.com - mardi 02 février 2021 - 22:21

Ce lundi à l'audience


La sentence est tombée dans la nuit. Poursuivis pour « Association de malfaiteurs, trafic international de stupéfiants, ou substances psychotropes (cocaïnes), blanchiment de capitaux, détention illégale d'arme à feu et de munitions de première catégorie », les 4 Italiens et leur complice ivoirienne ont été condamnés par le Tribunal de première instance du Plateau, après plusieurs heures de débats, comme constaté sur place par KOACI.


Angelo Ardolina, Antonio Cuomo, Vincenzo Giuliano, Giuseppe Ramaglia reconnus coupables des faits qui leurs sont reprochés, ont écopé chacun de 20 ans de prison et devront payer une amende de 100 millions de FCFA. Et déclare la fonctionnaire de police non coupable. C'est le verdict prononcé par le Président du tribunal à 22 heures 05, levant ainsi l'audience.


Ceux qui ne sont pas satisfaits peuvent faire appel s'ils estiment nécessaires.


Dans son réquisitoire, l'Etat de Côte d'Ivoire a souhaité la détention dans les liens des cinq coaccusés à des peines lourdes, parce que selon l'avocat, les faits qui leur sont reprochés sont avérés et les délits établis. Il a mentionné que, les accusés agissaient en bande organisée et les armes retrouvés chez eux sont de type de guerre.


«Nous plaidons pour que soient retenus dans les liens de détention les prévenus. La Côte d'Ivoire est qualifié de plaque tournante de trafic de drogue. Que tous leurs biens soient confisqués et qu'ils paient 12 milliards de FCFA de préjudice à l'Etat de Côte d'Ivoire », a conclu l'avocat de l'Etat.


Le parquet a dans son réquisitoire annoncé que la quantité de drogue saisie par la police brésilienne est de 1185 Kg et sa valeur marchande est de plus d'un milliard de FCFA. Il a ajouté que les enquêtes ont duré un an et les perquisitions aux domiciles des Italiens, ont permis de mettre la main sur 7 armes dont des fusils mitrailleuses.


Le Parquet a plaidé pour la détention des prévenus parce que les faits qui leurs sont reprochés sont établis et a souhaité l'application des textes dans leur rigueur, suggérant qu'ils soient condamnés à 20 ans de prison et une amende de 30 milliards de FCFA.


La défense de Angelo Ardolina Antonio Cuomo conduite par maitre Rodrigue Dadjé a pris à contre pieds le Parquet qui a affirmé que les accusés étaient reconnus coupables des faits qui leurs sont reprochés.


Selon maître Dadjé, les perquisitions faites chez ses clients n'ont pas permis de découvrir la moindre trace de drogue alors qu'on les présente comme de gros trafiquants de cocaïne.


Il a révélé que ses clients se sont endettés auprès d'une banque de la place pour la construction d'un immeuble et que ce bien serait hypothéqué parce qu'ils n'ont pas honoré leur engagement vis-à-vis de l'institut financier. C'est pourquoi, il a souhaité la relaxe pure et simple de ces deux clients. 


Les avocats des autres prévenus ont abondé dans le même sens que leur prédécesseur en déclarant que l'enquête a été mal menée puisqu'aucune preuve ne montre que les quatre Italiens sont des grands dealers comme veut les présenter le Parquet.


L'avocat de Dion Véronique, fonctionnaire de police a affirmé que sa cliente n'a rien fait et elle n'est pas impliquée dans un trafic de drogue, mais elle a tout simplement établi des actes administratifs à des personnes qui lui ont rendu service.


«On ne peut pas dire qu'elle a un lien avec les trafiquants puisque les faits ne sont pas établis », a-t-il martelé.


 

«Il faut qu'il y ait des éléments qui établissent la responsabilité pénale de façon incontestable. Le Parquet a eu tord de trouver que son rôle est de trouver des délits. Que votre tribunal soit regardant », a plaidé, l'un des avocats de Giussepe Ramaglia et Vincenzo Giuliano.


Selon lui, il n'existe aucun acte judiciaire ou policière qui démontre que ses clients s'adonnent à un trafic international de drogue 


Il faut noter qu’après une semaine de report de la procédure, les débats ont démarré aujourd'hui à 13 heures 45 et ont pris fin à 20 heures 30. Le temps que le Tribunal ne rende son verdict il était 22 heures.


Par ailleurs, tous les détenus et leurs conseils étaient présents dans la salle d'audience contrairement à la première séance qui a été renvoyée à ce jour. Les détenus ont accepté de prendre la parole et ont livré leur version des faits.


En fonction au moment des faits à l'aéroport international d'Abidjan, Dion Véronique, adjudant de police a été la première à prendre la parole à la barre. L'on retient que cette jeune fonctionnaire de police de nationalité ivoirienne avait des liens avec certains de ses codétenus. Cependant elle a avoué qu'elle n'avait pas connaissance de leur activité de trafic de stupéfiants.


Il est ressorti des déclarations de l’Adjudant de police qu'elle a établi des actes administratifs par exemple un titre provisoire de séjour pour Giussepe Ramaglia et Angelo Ardolina, alors que ces derniers étaient recherchés en Italie pour trafic de drogue et de blanchiment de capitaux. Elle a reconnu qu'elle a bénéficié des faveurs de Angelo qui lui a permis de se faire soigner en Italie.


«C'est par reconnaissance que j'ai aidé Guissepe et Ardolina à obtenir un titre de séjour provisoire chacun», a ajouté, le fonctionnaire de police.


Lors de son audition, Vincenzo Giuliano homme d'affaires a affirmé que Giussepe Ramaglia était son associé. Il a nié qu'il n’était pas impliqué dans un trafic de drogue même s'il reconnait avoir fait deux voyages au Brésil où la cargaison a été arrêté dans les rouleaux des machines importées par Angelo Ardolina dans ce pays.


Vincenzo a révélé par la suite qu'il était le beau-père de Giussepe Ramaglia. Lors de la perquisition de son domicile il a été découvert deux armes à feu chez Vincenzo, malheureusement il avait l'autorisation d'un seul permis de port d'arme.


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À son tour Giussepe Ramaglia a avoué que Vincenzo était effectivement son beau-père et que c'est ce dernier qui lui a présenté Angelo Ardolina. Il a également nié qu'il n’était pas au courant d'un trafic de drogue et il n'avait pas l'information que dans les rouleaux des machines importées par Anglo Ardolina il se trouvait de la drogue.


Propriétaire d'un immeuble à Abidjan, l'Italien a soutenu qu'il l'a construit avec ses propres moyens et non avec le blanchiment de l'argent de la drogue. En ce qui concerne ses antécédents judiciaires, le juge a révélé que le prévenu a été condamné par la justice de son pays à 5 mois pour escroquerie.


 

Le quatrième à passer à la barre, Antonio Cuomo, chef de chantier, il a été révélé lors de son audition qu'il était au Brésil du 11 mai au 27 juin 2018 et c’est dans cette même période que la commande des machines par la société AGL dirigée par Angelo Ardolina a fait sa commande et il a été découvert par la suite dans les trois rouleaux de la drogue.


Antonio Cuomo a soutenu qu'il était au Brésil pour ses affaires puisqu'il voulait créer un restaurant à San-Paolo où il y a séjourné du 11 mai au 27 juin 2018. Le juge a ajouté que la police brésilienne a saisie le 17 septembre 2018, les machines.


A la question de savoir qui payait ses séjours au Brésil puisqu'il a avoué qu'il s'y est rendu deux fois, il a déclaré que l'argent venait de sa poche pourtant, lors de la procédure, il avait indiqué que ses séjours était payés par Angelo Ardolina.


Le prévenu a nié qu'il n'est pas impliqué dans un trafic de drogue et qu'il avait été informé de la saisie des machines qui contenaient de la drogue par Angelo Ardolina propriété AGL, société chargée de construire les routes et les immeubles.


Le cerveau de cette association, Angelo Ardolina a été le dernier à prendre la parole. Propriétaire de l'entreprise AGL, il a affirmé qu'il a fait trois commandes de machines avec la société brésilienne et c’est à la troisième commande, il a été découvert plus d'une tonne de cocaïne dans les rouleaux compresseurs.


Angelo Ardolina, a précisé qu’il s’est rendu au Brésil après la première commande en 2017, mais il n'a pas rendu visite à son partenaire brésilien. Le juge a trouvé cela curieux et lui a demandé pourquoi, il n'était pas aller rendre visite à son partenaire. Le prévenu n'a pu donner de réponse à cette préoccupation du juge.


En ce qui concerne la dernière commande, il a annoncé que le virement des fonds a été fait le 16 juillet 2018 et la livraison devait se faire dans deux mois. Malheureusement elle n'est jamais arrivée.


Le juge lui a rappelé qu'il avait des liens avec un trafiquant international de drogue du nom de Fieni qui l'a rencontré à plusieurs reprises à Abidjan. Propriétaire de 3 sociétés, Angelo Ardolina a déclaré qu'il ne sait pas la date du dernier rendez-vous avec son ami trafiquant.


Le Président a trouvé, enfin curieux que, le prévenu et deux de ses codétenus ont eu un séjour au Brésil dans la même ville de Sao-Polo et n'ont pas daigné rendre visite à leur partenaire.


Lors de la perquisition de son domicile il a été retrouvé deux pistolets, le prévenu n'a pas démenti cette information révélée par le juge.


Par ailleurs, c'est depuis 2019 que les prévenus sont en détention.


Wassimagnon 


 
 
  Par Koaci
 
 
 
 
 

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jordanchoco2020
ca donnera un signal au traficants de l'Afrique de louest que en RCI c'est pas si facile .bonne chose. comme quoi les informations des populations locales ont permis cette prise eux se promenaient comme si pas de frontiere tchrrr on vient du mali ben voyons
 
 il y a 3 ans     
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@Marius
Pas étonnant que la CI soit avant dernière en matière d'éducation en Afrique de l'Ouest francophone. En effet, quand on lit ce gribouillis de ce cancre qui s'exprime dans un français dozotique où les règles syntaxiques sont inexistantes, et qui de surcroît se caractérise par une pauvreté lexicale, on comprend que pour le maudit chien de sindou, l'émergence, c'est juste les ponts et les bitumes fondants; et non l'éducation. Pouaaah!
 
 il y a 3 ans
Ziegler
Beau travail des enquêteurs et des magistrats. Félicitations pour avoir démantelé ce réseau de vendeurs de drogues, qui aurait semé la désolation encore une fois dans nos familles.
 
 il y a 3 ans     
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Peace101
JUSTICE... JUSTICE... JUSTICE...
 
 il y a 3 ans     
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Maek
La suite s ecrit ainsi : l'italie a renvoyé 300 ivoiriens en situation irreguliere de son territoire. Le proces en appel a transformé les peines en surci ???
 
 il y a 3 ans     
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