Le navire San Padre Pio (ph)

Le gouvernement nigérian a restitué le navire San Padre Pio, un navire-citerne battant pavillon suisse, au gouvernement suisse trois ans après sa saisie par la marine.

La cérémonie de restitution a été marquée par un acte d’un officiel du ministère fédéral de la Justice, Dr Francis Oni, qui a remis le samedi 03 juillet dernier le navire aux représentants du gouvernement suisse lors d'une brève cérémonie à Onne, Rivers au Nigeria.

A cette occasion, le Procureur général de la Fédération qui a été représenté par le directeur adjoint du droit international, Abubakar Malami, a déclaré que la restitution du navire consolidera davantage les relations bilatérales entre le Nigeria et la Suisse.

Des dessous des tractations qui ont abouti à la restitution du navire, Malami a révélé qu’à l’époque des faits, le Nigeria par le biais de son ministère de la Justice réfléchissait aux voies et moyens pour libérer le navire en raison des relations diplomatiques entre les deux pays mais une initiative judicaire avait fait surgie. 

Le gouvernement suisse avait saisi le Tribunal international du droit de la mer (ITLOS) à Hambourg, en Allemagne, lequel lui a été ordonné de verser une caution de 14 millions de dollars au Nigéria pour que les membres d'équipage soient libérés au regard des lois nigérianes.

En dehors de ce jugement, des négociations se sont poursuivies entre le Nigeria et la Suite jusqu’au 20 mai 2021 où un protocole d'accord a été signé en vue de libérer le navire. Le protocole d'accord stipule qu’une fois libéré, le navire quittera l'espace maritime du Nigeria, tandis que le gouvernement suisse retirera la plainte au tribunal. L’accord a été signé par le ministre nigérian de la Justice, Abubakar Malami, et l’ambassadeur de Suisse au Nigéria, Andreas Baum.

Soulignons que d’après le commandant du navire de la marine nigériane, le commodore Abdullahi Ahmed « la marine nigériane est en état d'alerte élevé pour empêcher les navires illicites d'entrer dans les eaux du pays pour mener des activités illicites telles que le vol de pétrole et la pêche illégale ». Il a précisé que les eaux internationales ne peuvent pas être surveillées par un seul pays, d'où la collaboration des pays pour assurer la sécurité de l'environnement maritime.

Mensah correspondant permanent de KOACI au Togo, Nigeria et Ghana

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