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Côte d'Ivoire :   Bingerville, malgré son agression le week-end dernier, le chef d'Elokaté maintient la fête du Fatchué au vendredi et assure les invités que la sécurité sera garantie
 

Côte d'Ivoire : Bingerville, malgré son agression le week-end dernier, le chef d'Elokaté maintient la fête du Fatchué au vendredi et assure les invités que la sécurité sera garantie

 
 
 
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© Koaci.com - jeudi 09 septembre 2021 - 08:48

Afran Adjé




Des incidents malheureusement sont survenus le week-end dernier entre Affran Adjé, chef du village d'Elokaté dans la Sous-préfecture de Bingerville et des membres de la génération Tchagba qui s'opposent à l'organisation de leur fête de maturité ou Fatchué prévue le vendredi 10 septembre 2021.


Dans un entretien accordé à KOACI, le chef du village d'Elokaté rassure les populations et les invités que la fête initialement prévue vendredi se tiendra à bonne date et l'accent a été mis sur la sécurité pour que les festivités du Fatchué se déroulent sans heurts.


«Je rassure que la fête de la maturité des Tchagba aura bel et bien lieu le 10 septembre 2021. Tous ceux qui ont été approchés par les membres de cette génération doivent converger sur le village d'Elokaté, vendredi parce que les invités ont donné leur accord nous préparons tout. Il y aura la sécurité pour éviter les éventuels débordements. Nous avons misé beaucoup sur la sécurité, les invités peuvent venir massivement pour faire la fête de génération avec nous », a-t-il indiqué.


Accusé par ses détracteurs de vouloir confisquer le pouvoir, le chef Afran Adjé de la génération Dougbo a déclaré que, c'est à l'issue de la célébration de la fête de la maturité des membres des Tchagba que le flambeau de la chefferie leur sera transmis, comme l'exige la tradition Atchan.


«C'est après la fête que nous allons remettre le flambeau aux jeunes qui ont fêté et c'est à eux de choisir un chef pour la population d'Elokaté. Je ne veux pas confisquer le pouvoir. Je suis pressé de partir. Mais nos coutumes disent que tant que le nouveau chef n'a pas fait la fête de maturité il ne peut pas s'adresser en public. Si nous (Dougbo) donnons le pouvoir à quelqu'un qui n'a pas fait la fête de la maturité comment pourrait-il réunir les populations du village », s'est justifié le chef d'Elokaté.


Depuis 2010, Affran Adjé a obtenu un arrêté préfectoral qui fait de lui le chef du village d'Elokaté situé dans la Sous-préfecture de Bingerville. Étant de la génération Dougbo, il devait passer 15 ans au pouvoir donc en principe, c’est en 2025 qu'il devait céder le trône aux Tchagba.


 

Selon lui, lors d'une rencontre de la chefferie avec le Gouverneur, il a souhaité qu'en 2020, les membres de la génération Dougbo cessent d'exercer le pouvoir et passent le flambeau aux Tchagba comme, c'est déjà le cas à Anono et Bietry.


« La fête du Fatchué a lieu, un jour du mois d'août ou de septembre. Mes détracteurs ont fait la leur le 20 novembre. Ils se sont pressés parce que le Gouvernement du district d'Abidjan a souhaité que nous harmonisons la succession au pouvoir dans les villages Atchan. Quand les Dougbo ont accédé au pouvoir, ils devaient le conservé pendant 15 ans, mais chaque village a ses réalités. A Elokaté, c'est en 2010 que j'ai reçu mon arrêté de nomination, si je veux aller jusqu'à 15 ans, c’est en 2025 que je dois partir. Dans les 60 villages, deux ont cédé le pouvoir au Tchagba. Nous avons accepté ce sacrifice du gouverneur, » a précisé, le chef du village.


Par ailleurs revenant sur les incidents malheureux survenus le samedi dernier dans le village d'Elokaté où a il été la principale victime, le chef Afran Adjé a affirmé avoir été molesté par une cohorte de jeunes de la génération Tchagba qui a fait irruption à son domicile pendant qu'il était assis sous le préau en compagnie de certains membres de sa famille.


« Le samedi après l'enterrement, de ma tante, la doyenne du village. J'étais assis chez moi en compagnie de certains membres de ma famille, certaines personnes faisaient les va-et-vient. Plus d'une cinquantaine de jeunes ont fait irruption dans ma cour et ont alerté leurs camarades en faisant des cris de guerre pour alerter ceux qui étaient restés dehors. Ils m'ont invité à les suivre immédiatement au domicile de leur chef Tchimou Denis sans qu'on leur demande les nouvelles. Je leur ai demandé la raison de mon déplacement, l'un d'entre eux a jeté la table autour de laquelle j'étais assis avec mes parents et les autres nous ont entouré. L'un d'eux m'a obligé à me lever en me tirant par la culotte en me portant des coups. Les membres de ma famille ont été molestés, ces jeunes surexcités lançaient les chaises contre nous. Certains ont même fait usage de gaz lacrymogènes et ils m'ont traîné de mon domicile jusqu'à la route sur une distance de 44 mètres, une fois sur la route ils m'ont traîné sur une distance de 25 mètres et m'ont demandé pourquoi, je ne veux pas quitter le pouvoir », a-t-il expliqué.


« Ils m'ont fait croire que la génération Tchagba est au pouvoir dans tous les villages ébrié et je dois cédé le pouvoir à la génération Tchagba d'Elokaté. C'est après la fête de maturité appelé Fatchué que je remets le pouvoir au doyen de ma génération Dougbo qui ira dire au doyen du village que ma génération a fini et il doit transférer le pouvoir au Tchagba. Et le doyen peut attendre 2 voire trois jours, une semaine avant d'appeler le doyen de la génération Tchagba qui va prendre le pouvoir », a poursuivi, le chef encore sous le choc.

Il a confié que depuis 1997, il traine un problème cardiaque et presque tous les mois, il doit se présenter en cardiologie. Selon lui, lors de sa brimade, il a commencé à suffoquer et il craignait que son cœur ne lâche.


En plus de demander son départ du pouvoir, ces jeunes membres de la génération Tchagba reprocheraient au chef Affran Adjé toujours en fonction d'avoir mal géré le village.


« Ils m'accusent d'avoir vendu les terrains du village et gardé l'argent par devers moi. Cette affaire est devant les tribunaux. Ils ont porté plainte contre moi avec les preuves qu'ils possèdent . Ce problème est toujours pendant au tribunal. Je pense que ce qu'ils vont récolter ce qu'ils ont semé récolter. Nous avons eu une confrontation, je ne peux pas dévoiler ce qui a été dit. J'attends la décision du juge », a-t-il soutenu.


 

Le chef du village a annoncé que le mardi, le Préfet a convoqué les deux parties et leur a demandé de s'accorder sinon, il mettra en pratique ce que la loi lui autorise de faire. Il a révélé que le gouverneur est également intervenu pour faire baisser la tension.


«Le Préfet a demandé aux membres de la génération Tchagba de purifier le village puisqu'ils ont jeté un mauvais sort sur Elokaté en me traînant dans les rues », a mentionné Affran Adjé.


Malgré l'humiliation qu'il a subie, le chef du village d'Elokaté ne compte pas porter plainte contre ses agresseurs et réitère qu'il est prêt à quitter le pouvoir conformément aux coutumes Atchan.



Wassimagnon


 
 
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