Assimi Goita et Emmanuel Macron

Sans surprise, le Président français Emmanuel Macron a apporté son soutien aux sanctions sévères infligées par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) au Mali.

En perte d'influence au Mali et dans plusieurs pays africains et en difficulté politique en France avec une gestion douteuse de la crise de la Covid-19, le Président Macron n'a pas caché sa satisfaction face aux sanctions prises par les dirigeants de la CEDEAO  qui aux yeux des autorités maliennes agiraient sous la gouverne déguisée des puissances extra-régionales.

"Nous soutenons les mesures diplomatiques et économiques prises par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) à l'encontre du Mali, a déclaré le chef de l'État, en froid avec le Mali depuis l'affaire Wagner, lors d'une conférence de presse avec le président du Conseil européen Charles Michel à l'Elysée.

La décision des chefs d'Etats de l'organisation régionale consistant en une fermeture des frontières entre le Mali et les États membres de l'organisation, mais aussi en une suspension des transactions avec Bamako, à l'exception des produits médicaux et des produits de première nécessité a été largement commentée sur le continent.

Par ailleurs, également sans surprise, les États-Unis qui se dressent dès qu'il s'agit de la Chine ou de la Russie, saluent les mesures prises par la CEDEAO pour, selon eux : "défendre la démocratie au Mali. Le gouvernement de transition doit faire des progrès tangibles dans l'organisation d'élections et rendre la gouvernance du Mali à son peuple.", comme relevé d'un communiqué diffusé ce jour par l'ambassade des USA au Mali.

Pour rappel, au Mali, chasse gardée de la France, la Russie tente de prendre position auprès de la junte qui a chassé le régime corrompu d'IBK et se heurte désormais, aux défenses du système français.