Un bus de la SOTRA embarquant les tous petits à Yakro (Ph KOACI) 

La Société des Transports Abidjanais (SOTRA) déployée à Yamoussoukro depuis le 23 décembre 2022 trouble la quiétude de certains parents d’élève depuis la reprise des cours le lundi 9 janvier dernier dans la capitale politique ivoirienne, c’est le constat fait par une correspondance de KOACI sur place dans la capitale Administrative et Politique de la Côte d’Ivoire.

Selon son récit, les chauffeurs de ces autobus admettent gracieusement l’arrimage des apprenants du préscolaire devant les établissements. Ces enfants, dans l’ambiance d’une gaieté inconsciente sous fond d’innocence, profitent à cœur joie du privilège que leur offre le confort de ces cars, ignorant l’angoisse de leurs parents qui les cherchent de partout. 

Certains parents que notre source a rencontrés ont crié leur ras-le-bol. « Ma fille rentre à la maison tous les midis à 12 h 30. Aujourd’hui jusqu’à cette heure 14 h 03, ndlr, ma fille n’est pas encore rentrée. Je la cherche de partout. Je suis allé chez ses camarades de classe, on me fait savoir qu’elle est montée dans le bus avec d’autres élèves. Pourtant, il n’y a pas d’arrêt dans notre secteur » a-t-elle lancé tout en pleurs.

 Comme elle, dame Amoin Nadège, la gorge nouée, explique comment elle a pu retrouver sa fille « ma fille s’est retrouvée au terminus du bus 331. C’est à Nanan à l’entrée de Yamoussoukro au corridor sud. Pourtant, nous habitons à Morofè. Elle ne connait pas Yamoussoukro. Notre chance est qu’elle connaissait mon numéro par cœur. Elle m’a fait appeler par un bienfaiteur qui m’a dit là où elle se trouvait » a-t-elle expliqué.

 Selon la petite Noya, qui a peine 9 ans en classe de CE2 au groupe scolaire Morofè, elles ont été motivées par la gratuité lancée par le chauffeur.

« Le bus a garé et le chauffeur leur a dit que le transport est gratuit pour les enfants. Donc mes camarades et moi sommes montés. Mais on ne savait pas qu’on allait arriver si loin » a-t-elle indiqué. Interrogé, le chauffeur de relai du bus de la ligne 331 a confié ceci : 

 « Nous le faisons pour aider certains enfants. Nous ne prenons pas de l’argent avec ces enfants. À Abidjan, on le fait dans l’intention d’aider » s’est-il défendu.

 Si jusque-là aucun cas de disparition n’a été enregistré dans les commissariats de Yamoussoukro, il convient d’attirer l’attention de la direction de la SOTRA afin que le pire n’advienne, prévient notre correspondance.

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Donatien Kautcha, Abidjan