Papiers de reçus d'assurances tirés chez l'assureur à la demande de l'assuré (ph KOACI)

Les changements de paradigme ne sont pas toujours évidents dans leur mise en place au regard des disparités sociales et des contextes. En témoigne celui du passage à la numérisation des assurances voitures, si souvent sujettes à toute sorte de tracasseries, principalement, avec les forces de l'ordre ou la justice en cas d'accident, par exemple.

Si le projet piloté par l'ASA-CI (Association des Sociétés d'Assurance de Côte d'Ivoire) qui s'articule autour d'une technologie de "QR Code" sur un téléphone portable connecté à internet pour l'usage d'une application mobile, entend se vouloir utile en ce sens de les réduire, il n'en demeure pas moins que sa mise en application soulève toutes sortes de préoccupations remontées au sein de notre rédaction.

"Et s'il n'y a pas de réseau et s'il n'y a pas de batterie, et si on a pas de smartphone, et si le code QR est faux ...", interrogent des propriétaires de voitures soucieux de ne pas se retrouver embourbés dans des problèmes lors des contrôles avec la disparition des récépissés jaunes qui jusque-là faisaient foi en la matière.

Contacté, le service de communication de l'ASA-CI nous informe d'une part que tout assureur se doit, à la demande du client, d'imprimer un reçu sur lequel figure les mentions du contrat et le "QR Code" associé. Conformément à son explication, nous nous tournerons vers l'assureur d'un véhicule récemment assuré auprès de son entreprise. À notre demande, nous sera imprimé un document sur une feuille A4 de rame de papier classique. Nous y retrouverons l'immatriculation du véhicule ou son numéro de châssis, le nom de la compagnie d'assurance, le numéro de police, le nom de l'assuré, les dates d'effet et d'échéance, le numéro d'attestation, la date d'impression, la date d'édition, la clé de sécurité et enfin le QR code. Une matérialisation de leur contrat d'assurance, de quoi rassurer bon nombre à l'évidence.

D'autre part, le service de communication de l'ASA-CI nous explique que même démuni de connexion internet ou de batterie pour leurs terminaux, les forces de l'ordre sont dans la possibilité d'effectuer un contrôle de conformité de l'assurance par d'autres moyens. Enfin, il nous annonce qu'un centre d'appel a été mis en place pour toute préoccupation lié à ce passage au numérique.

Pour rappel, l'Etat ivoirien oblige tout propriétaire de véhicule à souscrire une assurance.

Ak