Alors que le gouvernement exhorte de plus en plus la jeunesse ivoirienne à l'entrepreneuriat, pour juguler l'épineuse question du chômage des jeunes, des dysfonctionnements au sein de l'administration très souvent ne les encouragent pas à s'engager dans cette voie.

Voilà près de quatre années que la société "Kn Distribution", montée par des jeunes et spécialisée dans la distribution de divers produits sur le sol ivoirien, a cessé ses activités, par la faute de fonctionnaires ivoiriens, se réclamant agents du Comité National de Lutte contre la Contrefaçon (CNLC).

Selon les informations rapportées par l'honorable Assalé Tiémoko, cette entreprise, avant sa fermeture, embauchait plus de 450 personnes, majoritairement des jeunes installés dans des magasins dans plusieurs villes du pays. Elle a toutes les autorisations exigées par les lois en Côte d'Ivoire. L'affaire tourne à merveille, elle fait un chiffre d'affaires de près de 6 milliards annuel. Mais le 25 octobre 2019, tout va s'arrêter.

Retour sur les faits : le 25 octobre 2019, des agents du Comité National de Lutte contre la Contrefaçon (CNLC), conditionnés par une multinationale de la brasserie et sans aucune décision de justice et donc en toute illégalité, débarquent dans les locaux de l'entreprise "Kn Distribution" tant à Abidjan qu'à l'intérieur du pays et saisissent tout.

Les responsables de cette entreprise, malgré toutes les démarches, ponctuées par des rencontres avec les plus hautes autorités du pays, n'ont jamais eu gain de cause.

Tout le monde est unanime sur le fait qu'une injustice a été commise et que les règles en la matière, n'ont pas été respectées, mais personne n'ose prendre la décision qui s'impose pour rétablir ces jeunes dans leurs droits, afin de leur permettre de relancer leurs activités.

Il leur a été conseillé de porter plainte auprès du parquet d'Abidjan contre ces agents du CNLC qui ont agi en toute illégalité, malheureusement, aucune avancée n'a été enregistrée dans le dossier, en dépit de cette action.

Pendant ce temps, la brasserie, mise en cause pour assurer ses arrières suite à son forfait, a pu se faire blanchir, pour se couvrir devant le tribunal du commerce.

Même si l'affaire reste pendante devant le tribunal, ce sont 450 jeunes qui se retrouvent ainsi au chômage. Toutes les activités de production et de commercialisation de la société sont à l'arrêt sur les différents sites à savoir Yopougon, Abobo, Akoupé, Yamoussoukro, Touba, Abengourou, Man, Bouaké, Katiola, Korhogo.

Est espéré que les ministères concernés par ce dossier, notamment le ministère du Commerce, le ministère de la Justice et le ministère de la Jeunesse et de l'insertion professionnelle, s'activent en vue d'une issue heureuse à cette affaire.

Wassimagnon