Véhicule saccagé après une rumeur (Ph)

Un homme a été brûlé vif à Buea principale ville de la région du Sud-Ouest.

Son crime, il est suspecté d'avoir voulu braquer un établissement de microfinance.

Selon des sources concordantes, l'homme a attaqué le vigile dont il a transpercé le ventre à l'aide d'une arme blanche. Alertée, la foule s'est vengée en brûlant vif le présumé braqueur.

Mercredi à Yaoundé, le véhicule d'un homme a été saccagé par une horde de conducteurs de moto taxis et autres badauds. Les vitres de son véhicule ont littéralement volé en éclats sous la pression des projectiles.

Le crime de cet autre victime de la justice populaire, est partie d'une rumeur. 

 L'homme d'une trentaine d'années, est accusé par la rumeur de s'être transformé en serpent pour avaler une femme avant de reprendre l'aspect humain.

La scène surréaliste s'est passée à Ngousso un quartier populaire de la capitale camerounaise.

De sources médiatiques concordantes, l'on apprendra plus tard que l'homme et sa compagne ont traîné dans leur véhicule qui est tombé en panne sèche.

Faute de carburant, le couple a choisi de placer le véhicule en sécurité et d'y passer la nuit.

Des passants ayant aperçu la jeune femme habillée d'un pantalon aux couleurs de serpent, pieds posés sur le tableau de bord ont répandu la nouvelle qu'elle se faisait avaler par un reptile.

Ces deux cas récents sont illustratifs de la montée vertigineuse de la justice populaire au

 Cameroun. Il ne passe plus de jour sans un cas de justice populaire relayé par la presse locale.

Les camerounais semblent avoir perdu toute confiance en leur justice et aux forces de sécurité minées par la corruption. La liste des hommes ayant perdu la vie ou leurs biens à partir d'une rumeur ayant débouché sur la justice populaire, est désormais longue.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun

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