Travaux en cours du futur siège du conseil de l'entente au Plateau à Abidjan (ph KOACI)

Le Secrétariat Exécutif du Conseil de l'Entente, tourne au ralenti depuis le 15 juin dernier, en raison d'une grève du personnel qui dénonce la mauvaise gestion, selon eux, de Marcel Amon Tanoh, leur patron.

Cette situation affecte dangereusement la crédibilité de l'Institution sous-régionale au blason pourtant honorable, au regard de son implication dans plusieurs actions de développement au sein des pays membres.

Ne voulant pas rester indifférentes face à cette situation difficile et sans précédent que traverse le Conseil de l'Entente, les structures de relais des actions de terrain composées de la Foire Internationale du Conseil de l'Entente, le Réseau des femmes, le Réseau des jeunes et le Réseau de la presse du Conseil de l'Entente, ont, dans une déclaration, appelé les autorités à « tout mettre en œuvre, afin de trouver une issue d'entente à cette affaire qui les embarrasse énormément ».

Dans cette déclaration, les structures de relais du Conseil de l'Entente, dont le porte-parole est Richard Assemian Konin, s'inspirant de la citation de l'ancien président des États-Unis Barack Obama, appelant l'Afrique à avoir des Institutions fortes et non des hommes forts, a souhaité que le Conseil de l'Entente soit une Institution forte, plutôt que d'être une Institution dirigée par un homme fort.

Pour cette structure, le Conseil de l'Entente qui a tellement contribué au rayonnement de l'espace sous-régional, ne doit aucunement sombrer dans une situation de grève.

« C'est l'occasion ici de saluer tous les Secrétaires Exécutifs qui se sont succédé depuis sa création en 1959. Les hommes passent, mais notre Institution demeure. En effet, depuis sa création en 1959, avant les indépendances, le Conseil de l'Entente a toujours contribué à l'unité de ses membres et demeure un précieux outil d'intégration pour les États membres », déclarent ces structures.

Elles ont, en outre, rappelé les nombreux acquis et accompagnements du Conseil de l'Entente depuis sa création dans le développement de ses États membres. Il s'agit de l'électrification, la création d'infrastructures, les soutiens dans la chaîne de valeurs en agriculture, les soutiens commerciaux, culturels, le Joyeux architectural et « la Tour de l'Entente » pour bientôt. Les infrastructures s'étendent dans tout l'espace du Conseil de l'Entente qui constitue plus de 80 millions d'habitants.

Les structures de relais des actions de terrain du Conseil de l'Entente se disent disposées à apporter leurs concours dans la résolution de cette crise.

« Nous restons disponibles et disposés à toujours jouer pleinement notre partition comme nous l'avons fait pour la défense de l'image de notre Institution, même si l'aspect communication nécessite une urgence. Car les valeurs de solidarité et de cohésion prônées par les présidents Félix Houphouet Boigny de la Côte d'Ivoire, Hamani Diori du Niger, Maurice Yaméogo de la Haute Volta et actuel Burkina Faso, Hubert Maga du Dahomey, actuel Bénin et Étienne Eyadéma Gnassingbé duTogo , doivent être absolument valorisées », exhortent-elles.

Pour rappel, le personnel de l'institution a entamé une grève le 15 juin dernier qui devait s'étendre jusqu'au 21 juin 2023.

Wassimagnon