Les chefs du Léboutou devant la presse (Ph KOACI)

Une crise de chefferie secoue présentement la localité de Lopou, dans le département de Dabou. Réné Diby, chef de Lopou, a été destitué par des jeunes et certains chefs. À la base de ce conflit qui plonge Lopou dans une impasse, un conflit portant sur une parcelle de 142 hectares, entretenue par la Saph.

Une frange de la population accuse Réné Diby, par ailleurs, président régional de la chambre des rois et chefs traditionnels de Côte d'Ivoire, pour la région des Grands Ponts de haute trahison, ce qui lui a voulu une destitution.

Hier jeudi 29 juin 2023, dans une déclaration lue par le vice-président du collectif, des chefs de villages du Lébouou, ces derniers ont interpellé les conspirateurs de ce « coup d'État ».

Ils ont invité les adversaires de laisser René Diby continuer de diriger le village de Lopou. Ils étaient plusieurs chefs que compte le Léboutou, qui ont voulu témoigner leur solidarité à René Diby, déclaré « persona non grata » à Lopou.

Selon Nanan Philippe De Yédagne, chef de Kpanda, vice-président du collectif des chefs, la chefferie de Lopou n'a été mêlée dans aucune action de détournement.

« Vu que le chef du village a un pouvoir non limitatif sauf une faute lourde avérée devant la population. Vu que la chefferie de Lopou n'a été mêlée dans aucune action de détournement. Reconnaissant le ministre René Diby en tant que seul chef de Lopou, nous, chefs de villages du Léboutou, condamnons avec fermeté le désordre, la calomnie et les propos mensongers proférés à l'encontre du ministre René Diby. Déclarons que René Diby mérite respect et considération », a déclaré le vice-président du collectif.

« Depuis une décennie, le Léboutou est secoué par une vague de contestations des chefs, mettant en péril le vivre-ensemble. Le dernier maillon de l'exécutif et garant des us et coutumes est souvent vilipendé, molesté et poussé à la mort par des jeunes manipulés », a-t-il ajouté en appelant les contestataires à la retenue.

Pacôme Ariel Lattro Lath, porte-parole des jeunes, joint, déplore leur mise à l’écart au cours de ce rendez-vous avec la presse. Ils ne se sentent pas concernés par cette décision des chefs de villages.

« Nous avions souhaité que les chefs aient un entretien préalable avec les populations de Lopou. Cela n'a pas été le cas. Nous ne nous sentons donc pas concernés. C'est regrettable », a-t-il confié.

Une situation d’impasse qui préoccupe le Ministre Gouverneur du district autonome des Lagunes, Vincent Lohouess Essoh Vincent.

Une réunion avec le chef du village, les chefs de quartiers, les membres des générations, le président des jeunes, la présidente des femmes et le président du comité de gestion a été convoquée le samedi 1ᵉʳ juillet 2023 et aura pour ordre du jour, la question du foncier SAPH et la chefferie villageoise.

Jean Chrésus, Abidjan