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Côte d'Ivoire : Les occupants des maisons du camp fonctionnaire de Gagnoa sommés de déguerpir fin Septembre
 

Côte d'Ivoire : Les occupants des maisons du camp fonctionnaire de Gagnoa sommés de déguerpir fin Septembre

 
 
 
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© Koaci.com - samedi 09 septembre 2023 - 12:43


Les occupants des maisons du camp des Fonctionnaires patrimoine de l’Etat à Gagnoa région du Gôh (Centre-ouest) ont actuellement le sommeil troublé.


Pour cause, ils ont été sommés de déguerpir au plus tard fin septembre 2023. À en croire nos sources, une mise à demeure leur avait été déjà adressée par la « défunte » Société de gestion du patrimoine immobilier de l'état (SOGEPIE) devenue aujourd’hui SONAPIE (Société Nationale de Gestion du Patrimoine Immobilier de l’Etat).


Cette recommandation a été amplifiée par le Préfet de Région qui a adressé des lettres de mises en demeure aux concernés.


Selon les informations de sources officielles, le camp des Fonctionnaires de Gagnoa va désormais servir de bloc administratif pour le compte de l’Etat ivoirien dans la région du Gôh.


Cette décision n’est pas du goût des occupants, comme c’est le cas de Koudou Ligui Christophe le président du collectif, à travers l'agent d'encadrement de la maison pénitentiaire à la retraite, l'adjudant-chef major Meva Oyourou Guillaume.


 

 « Après avoir parcouru toutes les villes de Côte d'Ivoire, j'ai été muté à Gagnoa en 2005. Quand j'ai été muté, j'étais logé au camp prison civile. Mais à l'issu des événements de 2010, nos maisons ont été démolies. Ils ont enlevé les tôles sur les maisons. Même présentement les vestiges sont là. On a abandonné les maisons et les gens sont venus brûler tout ce qui était dans les maisons. Après les événements, dès que le travail a repris, l'État n'a pas pu arranger ces maisons-là. On était donc obligé de chercher d'autres maisons ailleurs pour venir au travail. Et c'est comme ça que cette maison-là (la maison de l'État qu'il occupe en ce moment au camp fonctionnaire) était délabrée complètement », relatait-il avec presque des larmes aux yeux. Il nous montre du doigt, une maison décoiffée, sans porte, ni fenêtre qu'il simule à celle qu'il occupe actuellement, avant de poursuivre.


« Vous voyez les souches qui sont là, ce sont les bois. Ici j'ai déterré beaucoup. C'était comme une forêt, mais comme je dois partir au travail et puis je n'ai pas un endroit pour dormir, pour pouvoir trouver une maison, des particuliers, c'était difficile. Quoique ce fût comme ça, je suis rentré dedans. J'ai commencé à ranger le coin avec ma femme et mes enfants. La devanture là, c'est tuile, ils ont mis dessus. Tout était enlevé, complément. Avant de mettre la tôle, je suis parti à la SOGEPIE. J'ai pris les photos et je leur ai montré ça. Ils ont dit faut couvrir. Et puis j'ai couvert ça. C'est comme ça aussi que les autres sont dans leur maison. Il y a aussi quelques civils qui sont dans les maisons là. Pour nous, il était évident que ce sont les maisons de l'État. Mais on est rentré dedans donc nos bails qu'on nous payait à hauteur de 75.000 francs par mois, on ne percevait plus ça puisque c'est une maison de l'État. C'est avalé par l'État. Et puis un jour, une délégation de la SOGEPIE est venue à Gagnoa ici. Et on a tenu la réunion dans la salle de réunion de la sous-préfecture. Je pense que la délégation qui est venue a dû avoir un ordre de mission parce que le local que nous avons utilisé pour faire la réunion, c'est dans un local de l'administration. La délégation est venue nous entretenir que désormais, ces maisons que vous habitez là, c'est la SOGEPIE qui gère ça. Et la SOGEPIE met maintenant en location simple. C'est-à-dire, ceux qui sont déjà dedans, on va vous recenser, vous allez rester dans les maisons mais dorénavant vous payez la location selon les maisons. Ils vont déterminer le prix. Ils sont venus voir les maisons. 2 chambres salon 10.000 francs puisque les maisons sont vétustes. Les maisons qui sont 3 chambres salon, il y en a de 12.000 francs, 14. 000 FCFA. Ils nous ont dit que dorénavant, ça sera en location simple, mais néanmoins, la SOGEPIE n'a jamais chassé de la maison. Et comme ce sont des maisons qui sont comme ça, à l'avenir, ça peut passer en location-vente. Surtout, c'est ça qui a guidé notre attention parce qu'on est dedans. Tu vas payer et puis un jour ça va nous appartenir aussi. Notre motivation c'était ça aussi. C'était notamment ce point-là qui était principal pour nous. Nous étions déjà en fonction. Nous avions droit à un bail. S'il n'y avait pas cette petite promesse là, on ne peut pas accepter. Moi j'allais si c'est pour prendre l'argent sur moi encore pour payer alors que j'ai droit à une maison descente de l'État où je dois habiter normalement et puis aller à la retraite, je ne peux pas prendre une maison vétuste comme ça et puis payer 10.000f. Mais comme il y a eu une promesse, c'est ça qui nous a tous motivé. Nous avons souscrit au contrat et ils ont dit, il faut qu'on aille aux impôts pour être inscrits. On a payé les frais. Ils ont mis le cachet de l'État. Le timbre de l'État, tout ça est sur le contrat », a-t-il fait savoir, et d’ajouter.


« Comment va se passer le paiement ? On nous a dit le paiement pour ceux qui sont fonctionnaires encore, qui ont les bulletins bleus, ça doit se passer aux finances directement. Donc on a signé les papiers et puis on leur a donné. Les prélèvements se font directement à la source aux finances. Mais un contrat qui est signé pour une maison qui appartient à l'État, qui est mise en contrat, qu'on doit payer à l'État, on va même jusqu'à une structure des impôts qui est une structure de l'État, mettre le sceau de l'État dessus, signé avec le timbre, ça veut dire que c'est contrat qui est légal. Donc ça veut dire que le Gouvernement même est au courant puisque c'est à la source aux finances qu'on nous prélève. Le Ministre de l'Économie et des finances a donné son feu vert pour qu'on fasse cela. C'est quand le Président Alassane Ouattara a pris le pouvoir, c'est là, ce gouvernement a décidé de mettre ça en location et en contrat de bail. On est dans les maisons, on paye, on nous donne des reçus, on nous prélève, nous qui étions en fonction jusqu'à et puis maintenant on est parti à la retraite. Et ils ont dit si tu es dans la maison, tu es dans la maison. Il y a une autre procédure qu'on va ouvrir. C'est que tu paies main en main donc il y a des papiers qu'il faut produire. On a fait. On a payé des frais qu'on appelle autorisation de payement. Donc on va directement à la SOGEPIE et puis on paye. Depuis là, on n'a pas de problème avec la SONAPIE mais avec le préfet de région qui est là actuellement-là qui nous met le problème parce qu'il veut à tout prix qu'on quitte les maisons. Il nous envoie des lettres de mise en demeure pour quitter les maisons à compter du mois de juin au 20 septembre 2023. On lui a dit qu'on a un contrat avec la SOGEPIE. Le préfet, nous l'avons rencontré à la préfecture. Ce jour-là, c'est son secrétaire qu'il a envoyé. Mais ce jour-là, il n'était pas prêt à nous écouter. C'était simplement pour nous dire, on n'a qu'à sortir des maisons et puis il va partir. C'est nous qui avons dit non, tu viens de poser un problème, il faudrait que, nous aussi,, on réponde. Il était pressé et ça été suspendu. Comme ça. Le préfet nous a demandé comment nous sommes dans les maisons là ? Et chacun a produit ses documents avec le contrat, les autorisations de paiement, les reçus de paiement. Tout ça là, on a fait et on lui a donné comme il nous l'a demandé. Une fois, il est venu dans le camp là avec les forces de l'ordre pour nous dire qu'on doit quitter les maisons. On a pris les lettres de mise en demeure et puis on est allé à la source à la SONAPIE parce que la SOGEPIE a été transformée SONAPIE. Ils continuent toujours à prélever. Donc ça veut dire que le contrat continu toujours. Et quand on va payer, ils prennent l'argent et ils nous donnent le reçu. Nous sommes allés à la SONAPIE rencontrer le directeur à Abidjan. Le directeur n'était pas là. On a fait un courrier et puis on a déposé au secrétariat pour donner au directeur. C'est moi-même qui était allé là-bas et puis on a demandé audience. Nous, on attend que la SONAPIE nous appelle, mais la SONAPIE ne nous appelle même pas. Et à notre grande surprise, on voit quelques éléments de SONAPIE, ils viennent, ils nous distribuent encore des lettres de mise en demeure. Alors nous, on se demande quel est le contrat que nous avons fait avec la SOGEPIE », s’est-il interrogé.


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Enfin, il a souligné que des courriers ont été adressés au médiateur de la république local, au maire, au président du conseil régional, Joachim Djédjé Bagnon doyen des cadres de Gagnoa, mais tous seraient restés sans suite favorable.


Affaire à suivre...



Donatien Kautcha, Abidjan


 
 
  Par Koaci
 
 
 
 
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Voici pourquoi je n'ai JAMAIS passé vos concours là. ?
 
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