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Côte d'Ivoire : Vagondo rassure l'UE sur les 14 800 migrants présumés ivoiriens : « leur nationalité sera authentifiée, s'ils sont Ivoiriens, ils reviendront chez eux »
 

Côte d'Ivoire : Vagondo rassure l'UE sur les 14 800 migrants présumés ivoiriens : « leur nationalité sera authentifiée, s'ils sont Ivoiriens, ils reviendront chez eux »

 
 
 
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 Il y a 1 an
 
 
 
 
 
© Koaci.com - vendredi 29 septembre 2023 - 07:49

Francesca Di Mauro et Seydou Touré jeudi à Abidjan



Citée parmi les pays africains à fort taux de migrants irréguliers arrivant sur les côtes italiennes et dans l'espace de l'Union Européenne, la Côte d'Ivoire met tout en œuvre pour redorer son image profondément ternie par cette situation. Le pays, avec à sa tête le président Alassane Ouattara, s'est donc résolument engagé dans la lutte contre ce phénomène aux côtés de ses homologues européens dans un projet commun de gestion globale et durable de ce phénomène aux implications multiples.


Suite à la crise migratoire de 2015, la Côte d’Ivoire et l’Union Européenne ont signé un accord de coopération (document partagé) pour lutter contre l’immigration irrégulière. C’était en juin 2018. Ce document qui est l’architecture institutionnel de la coopération est fondé sur deux piliers majeurs. Il s’agit de l’identification des migrants présumés ivoiriens sur la base soit de documents d’identité présentés par le migrant soit par audition de celui-ci s’il ne dispose d’aucun document administratif pouvant attester de sa nationalité d’origine.


Outre cela, il y a la facilitation du rapatriement de tous ceux qui seraient identifiés comme ivoiriens. Ce document traduit donc en acte concret la volonté de coopération effective de la Côte d'Ivoire avec l’Union européenne. La Côte d’Ivoire, en plus de cela, a signé plusieurs accords bilatéraux avec des pays de l’Union européenne, dont l’Italie, en 2020, 2021 et 2023, considéré comme porte d’entrée de l’Europe depuis la route de la Méditerranée centrale.


Toutes ces actions, la Côte d'Ivoire les a implémentés avec, pour objectif principal de créer les conditions efficientes d’identification et de retour sécurisé de tous les migrants irréguliers identifiés comme Ivoiriens d’une part et d’autre part, de renforcer les opportunités nationales de même à décourager les tentatives d’immigration irrégulière.


En effet, les statistiques provisoires portant sur les nationalités présumées des migrants irréguliers arrivant sur les côtes italiennes produits par les services italiens de l’OIM et de FRONTEX sont aujourd’hui les seules sources sur la base desquelles des conclusions sont tirées quant aux nationalités des arrivants. Mais sur quelle base ces chiffres sont produits ?


Pourtant, nulle part au monde des migrants irréguliers ou réfugiés ne débarquent avec des documents d’identité dans le pays d’accueil. Alors pourquoi des migrants irréguliers présumés d’une nationalité donnée sont présentées comme étant objectivement de cette nationalité ?


 

De nombreux jeunes migrants sont nés souvent de parents étrangers vivant en Côte d'Ivoire depuis plusieurs décennies, mais qui ne sont pas ivoiriens. D’autres travaillent en Côte d'Ivoire depuis plusieurs années sans avoir acquis la nationalité ivoirienne. A ceux-ci, il faut ajouter ceux qui, connaissant les règles autour du statut de réfugiés, brouillent sciemment les pistes autour de leur réelle nationalité.


En effet, vers quel pays peut-on renvoyer un migrant qui a déclaré une nationalité qui s’est avérée fausse après un contrôle ? Les migrants irréguliers ne choisissent donc pas la nationalité ivoirienne par hasard. Ils le font de bonne foi pour ceux qui ne connaissent pas d’autre pays que la Côte d’Ivoire alors qu’ils ont leurs deux parents étrangers ou parce qu’ils savent qu’une fois qu’ils auront été identifiés négativement, ils peuvent échapper à l’expulsion.


La 5è réunion du groupe de travail conjoint relatif à la mise en œuvre du « Document partagé » entre la Côte d’Ivoire et l’Union européenne qui s'est déroulée ce jeudi 28 septembre, a permis aux experts de se mettre d’accord sur l’application des termes de travail qu’ils se sont donnés à travers les instruments en parlant désormais de « migrants présumés ivoiriens » et non de « migrants ivoiriens ».


La satisfaction de l'ambassadrice de l'UE auprès de la République de Côte d'Ivoire


Francesca Di Mauro, Ambassadrice de l'Union Européenne auprès de la République de Côte d'Ivoire, s'est dite satisfaite du dispositif mis en place par les autorités ivoiriennes dans le système d'identification des migrants présumés ivoiriens.

" Il y a tout un système d'officiers de liaison d'Europe dans les ambassades ivoiriennes qui se déplacent pour aller faire une communication rigoureuse, efficace et rapide de leurs ressortissants ou pas. De notre côté, nous avons renforcé nos appuis dans tout ce qui est prospérité de la jeunesse ici en Côte d'Ivoire avec un programme jeunesse, des projets sur la formation professionnelle (...) pour montrer aussi aux jeunes qu'on peut prospérer dans son propre pays plutôt que d'aller chercher des chimères ailleurs qui sont en plus des chemins très dangereux.", a-t-elle déclaré.


L'identité des migrants présumés ivoiriens désormais authentifiée


 

Selon le général Seydou Touré,, Contrôleur Général de Police, Conseiller Diplomatique du Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé, les personnes présumées ivoiriennes prises de façon irrégulière dans l'espace de l'Union Européenne, sont désormais soumises à un système d'authentification de leur identité.


 " Quand on les prend, une procédure se met automatiquement en branle. L’Etat d'accueil fait une requête à l'État de Côte d'Ivoire qui va les identifier et authentifier leurs documents pour attester s'ils sont ivoiriens. En ce moment, cet accord permet à la Côte d’Ivoire de les réadmettre. La réadmission, c'est le retour en toute sécurité. Dès qu'ils sont authentifiés ivoiriens, ils doivent revenir chez eux", a-t-il expliqué.


Il a en outre donné un certain nombre d'informations sur le pic de migrants clandestins constaté, récemment, sur les côtes italiennes.


" L’Italie a décrété l’Etat d’urgence. Cela est dû à trois facteurs essentiels. Il y a le verrou du Niger qui a sauté. Avec l’attentat, ceux qui étaient là ont été appelés à d’autres priorités, donc le verrou a sauté. Il y a la crise soudanaise. 2 500 000 soudanais sont dehors ; ils prennent le long du Nil. Le 3e facteur, c’est ce qui s’est passé en Tunisie. Il y a eu des Tunisiens noirs qui ont tout perdu. Donc en une semaine, il y a eu près de 10 mille migrants. Ces chiffres, c’étaient des chiffres annuels", a-t-il informé.


Il poursuit : " au niveau de l’OIM, (Organisation internationale pour les migrations, Ndlr), ils ont déclaré 12 220. L’agence Frontex qui est l’agence prévue par l’Union Européenne pour garder les côtes et les autorités italiennes, ont parlé de 14 800 présumés ivoiriens. Dans le document partagé, il est dit une semaine pour une cinquantaine. On fait le croisement avec nos données et dès qu’on sait qu’ils sont Ivoiriens, on les emmène immédiatement. Donc ce qui est urgent actuellement avec l’Union Européenne et avec l’Italie, c’est d’organiser une mission spéciale, aller faire authentifier les 14 mille. S’ils sont Ivoiriens, ils reviennent chez eux", a-t-il dit.


Wassimagnon


 
 
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DOKA
Bravo, les autorités ! Avec tant de dispositifs, on a mis trop de temps pour réagir. Cependant, c'est bien de prendre le toro par les cornes car la Côte d'Ivoire avec le travail titanesque abattu par le PRADO ne mérite pas cette souillure. Une fois de plus OYE!
 
 il y a 1 an     
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