Tribunal du Plateau

Une affaire qui a suscité une vive émotion. Un ressortissant nigérian âgé de 40 ans, a été traduit devant le Tribunal criminel d’Abidjan-Plateau pour répondre d'accusations de viol sur une adolescente de 15 ans. 

Lors de l'audience du 15 mars 2024, des révélations troublantes ont été faites alors que l'accusé a reconnu les faits, tout en faisant valoir le prétendu consentement de la victime.

le quarantenaire n'a pas contesté avoir eu des relations sexuelles avec la mineure, affirmant qu'il l'avait courtisée et qu'elle avait consenti à une relation amoureuse. Il a admis que ces rencontres intimes avaient eu lieu à plusieurs reprises dans son domicile, profitant de l'absence de sa femme. Cependant, il a déclaré n'avoir pris connaissance des accusations de viol qu'après un échange avec la tante de la jeune fille, qui avait porté plainte.

Le témoignage de la tante, consigné dans le procès-verbal de la police, a révélé que la mineure s'était plainte de douleurs au bas-ventre lors d'une visite à l'hôpital d'Adzopé en janvier 2020, où elle exerce en tant que sage-femme. Les examens médicaux ont révélé une activité sexuelle régulière, mettant ainsi en lumière les relations entre la victime et l'accusé.

Malgré les efforts déployés par l'accusé pour prendre en charge les frais médicaux de la fillette et le retrait ultérieur de la plainte par la tante, le tribunal a estimé que l'accusé avait enfreint la loi ivoirienne sur le viol, qui considère comme viol tout acte sexuel avec un mineur de moins de quinze ans, même s'il est prétendument consenti.

Condamné à quatre ans de prison ferme, il a bénéficié de circonstances atténuantes et a été libéré à l'issue du procès, étant déjà en détention depuis le 21 février 2020.

Jean Chresus, Abidjan