Les stagiaires (ph KOACI) 

Une cérémonie unique de rentrée officielle de la 2e cohorte de 650 stagiaires, a été organisée le vendredi 19 avril 2024 au centre de service civique Tuo Fozié, situé sur l'axe Bouaké - M'Bahiakro.

En marge de cette cérémonie, Amara Coulibaly, directeur du Service Civique d’Actions pour le Développement (SCAD) à l’Office du service civique national, a expliqué face à la presse, les contours de la formation de cette 2e vague de pensionnaires dont 150 filles pour Bouaké 1 et 500 garçons orientés à Bouaké 2, appelé centre Tuo Fozié. Selon lui, cette formation est dédiée aux jeunes filles et jeunes garçons dont l’âge varie entre 16 et 35 ans qui ne sont jamais allés à l’école ou déscolarisés.

Il s’agit également de jeunes qui n’ont pas de qualification ou encore de jeunes ayant développé de mauvais comportement. « L’objectif de la formation, c’est pouvoir à terme les amener à adopter des comportements sains mais également faire en sorte que ces jeunes puissent acquérir des aptitudes professionnelles », a-t-il expliqué.

Pour cela, les pensionnaires vont suivre plusieurs étapes dans ce processus de formation, notamment une phase de resocialisation pour remodeler les comportements puisque certains parmi eux, ont des rapports tendus avec leur famille. Ensuite, il y aura la phase d’apprentissage aux métiers que chaque stagiaire aura choisi pour leur inculquer des compétences professionnelles. 

Cela va se faire, dit-il, avec des agents des services sociaux, des éducateurs spécialisés pour inculquer des valeurs comportementales aux apprenants. Et pour les compétences professionnelles, ce sont des maîtres artisans mandatés qui vont façonner leur apprentissage dans ces centres. De plus, les stagiaires recevront une formation militaire liée aux notions de civisme et de citoyenneté.

Pour l’apprentissage, ces jeunes seront formés aux métiers de la coiffure et de l’esthétique, la couture, la pâtisserie, la cuisine, l’agropastoral, les métiers de bâtiment travaux publics tels que la maçonnerie, le carrelage, la peinture, l’électricité et la plomberie. Dans l’ensemble, ce processus de formation va durer six mois. Pour ce programme qui s’inscrit dans le cadre de la vision ‘’L’école de la 2e chance’’, c’est un objectif de 2300 jeunes formés pour cette année 2024 dans les différents centres de service civique en fonction. Pour contribuer à lutter efficacement contre le chômage des jeunes, l’Etat entend doter tous les districts autonomes du pays de centre service civique. 

Pour l’heure, cinq sont opérationnels, trois en construction et pour les autres, un projet est en cours pour leur réalisation, a souligné Amara Coulibaly. Aux parents de ces jeunes, le directeur du service civique d’actions au développement, a indiqué que l’Etat fait sa part pour la transformation de leurs enfants, il leur appartient donc de s’impliquer davantage dans leur formation, afin qu’ils deviennent de nouvelles personnes acceptables et acceptées dans la société.

T.K.Emile, Bouaké

tkemile@koaci.com