Afrique : Le président de la BAD projette une société de médias africaine et plaide pour des reportages positifs
Akinwumi Adesina (ph)
Le président de la Banque Africaine de Développement (BAD), Akinwumi Adesina, a proposé que l'institution qu'il dirige et toutes les institutions financières du continent unissent leurs forces pour créer une société de médias africaine qui aura pour mission de parler de l’Afrique au monde et a invité les journalistes africains à changer de discours et à faire des reportages positifs sur l'Afrique.
Adesina a lancé cet appel le jeudi 09 mai à Nairobi, au Kenya, lors de son discours d'ouverture du Sommet AllAfrica des dirigeants de médias 2024.
Ce Sommet qui a pour thème « Repenser les médias d’Afrique en cette période de mutations profondes » réunit plus de 300 propriétaires et opérateurs de médias d’Afrique, des responsables gouvernementaux, des chefs d’entreprise, des universitaires, des acteurs majeurs de la société civile et des partenaires de développement.
En rappelant la tâche qui incombe à la presse, Adesina a souligné que « les médias ont un rôle d’une importance cruciale, en étant justes, objectifs, curieux et enquêteurs, mais aussi en étant un catalyseur du développement et en promouvant des informations positives sur les réalisations, les réalisations et les développements tangibles de l’Afrique ».
Nouvelle visibilité sur l’Afrique
Pour une nouvelle visibilité sur l’Afrique, Adesina a déclaré que les médias africains ont la responsabilité de renverser la perception du désespoir et de commencer à donner une vision positive du continent. Il a relevé que les africains ne doivent pas attendre que les autres racontent leur propre histoire, mais plutôt occuper le devant de la scène en rendant compte des développements positifs survenus sur le continent.
Pour relever ce défi, l’économiste nigérian a promis le soutien de sa banque à la création d’un organisme médiatique africain qui sera chargé de rendre compte des perspectives positives de l’Afrique en tant que continent et a appelé d’autres multinationales africaines à se joindre à lui.
Sur les causes des préjugés et des clichés que certains ont sur l’Afrique en dehors du continent, Adesina a trouvé qu’en « raison du manque de ressources ou d’opportunités, les journalistes africains travaillant comme correspondants pour des agences de presse étrangères et ne rapportent souvent que des articles qui correspondent aux stéréotypes des agences pour lesquelles ils travaillent et du public auquel ils s’adressent principalement ».
L’histoire de l’Afrique par les africains
Dans un souci de corriger cet état des faits, le président de la BAD a préconisé que l’Afrique façonne son récit et ne dépende pas de ce que les autres en pensent ou des perspectives qu’ils préfèrent partager à son sujet, ses réalisations et ses opportunités.
Adesina a formulé le vœu que les africains racontent leur propre histoire, pas les histoires que d’autres écrivent sur eux pas les histoires d’une mentalité médiatique postcoloniale. Il a appelé les professionnels des médias africains à faire en sorte pour promouvoir l’Afrique à travers leur travail et à devenir les vuvuzelas de l'Afrique.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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