Fausséni Dembélé

Une grève dont le type et les actions de protestation à mener seront communiqués ultérieurement, débutera le lundi 08 juillet 2024 à 07 heures 30 minutes à la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI) et prendra fin le mercredi 10 juillet 2024 à minuit.

Initiateur de ce mouvement de protestation, le SYNINFO a déposé, mercredi 26 juin 2024, un préavis de grève sur la table du Directeur général. Interrogé sur le sujet à la fin du Conseil des ministres de ce mercredi 26 juin, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement a déclaré qu'il n'appartient pas à l'État de s'immiscer dans la gestion de la RTI.

Amadou Coulibaly a invité, les dirigeants sociaux désignés à la tête de cette société d'État de prendre leur responsabilité. Le porte-parole a néanmoins indiqué que, s’il est saisi et si la Direction de la RTI lui montre qu'elle n'a pas la capacité de traiter la question, il aura son rôle à jouer.

« C'est vrai que la RTI c'est une société d'État qui occupe un service public, mais il faut savoir que la RTI est d'abord une société, elle a des dirigeants sociaux à sa tête, il appartient donc à ses dirigeants sociaux de diriger comme une entreprise, une structure à la tête desquelles, ils ont été désignés. Donc ce n'est pas que l’État est en train de laisser mourir la RTI. L'État fait confiance à ces dirigeants sociaux, comme dans toutes les sociétés d'État. Il n'appartient pas à l’État de s'immiscer dans la gestion. Donc je dirai que ces dirigeants sociaux qui ont été désignés, doivent prendre leur responsabilité. De la même façon que même dans le secteur privé parfois nous intervenons pour faciliter le dialogue entre les employés et le patronat, c'est de cette même façon, si nous sommes saisies et si la direction de la RTI nous montre qu'elle n'a pas la capacité donc de traiter la question, nous aurons notre rôle à jouer, mais, je note que vous êtes plus informé que nous puisque, pendant que nous sommes ici, un préavis est en train d'être déposé », a-t-il déclaré.

Notons qu’à travers cette grève, les agents de la RTI dénoncent les problèmes qui constituent un recul au niveau du droit du travailleur, à son épanouissement et un frein au bon fonctionnement de leur entreprise.

Il s'agit selon eux, du tripatouillage des politiques salariales et sociales, du non-respect des droits des travailleurs et des engagements sociaux, de la rétention des avancements 2015-2022, de la diminution ou la suppression des sursalaires, du blocage des revalorisations nationales des minimas catégoriels, du non-paiement des stocks de congés impayés, de la non validation des travaux visant à améliorer la gestion du personnel, la cartographie des métiers et les aires de mobilité, de la prise en compte tardive de l'ancienneté de certains employés etc. 

Wassimagnon