Arrivée de Nana Akufo-Addo à la Conférence IDEC 2024 (ph)

Le Président ghanéen, Nana Akufo-Addo, a réitéré le besoin urgent pour la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) de créer une force en attente, soulignant son rôle crucial dans la protection de la stabilité et de la sécurité de la région.

Akufo-Addo a fait ce plaidoyer le mercredi 28 août 2024 à Accra au Ghana lors de son discours d'ouverture à la deuxième édition de l'Exposition et de la Conférence Internationales sur la Défense (IDEC) 2024.

La conférence réunit des experts et des parties prenantes de la défense pour discuter des moyens d’améliorer les mécanismes régionaux de résolution des problèmes de sécurité contemporains.

Placé sous le thème « Renforcer les mécanismes régionaux pour relever les défis de sécurité contemporains en Afrique », la conférence vise à créer une plate-forme d’échanges et de discussions fructueuses sur les questions de sécurité. La conférence de deux jours présente des technologies et des solutions de pointe adaptées à l’amélioration des opérations militaires des forces terrestres africaines afin de mieux les équiper dans la lutte contre les menaces émergentes en matière de sécurité et d’économie mondiales.

Pour l’avènement de la force en attente de la CEDEAO, le Président ghanéen fait valoir que cette force aidera considérablement à faire face à la vague croissante de coups d'État militaires et de changements anticonstitutionnels de gouvernement qui ont récemment déstabilisé la sous-région ouest-africaine. Il nourrit l’espoir que la présence de cette force servira de puissant moyen de dissuasion à ceux qui tentent de déstabiliser la région par des actions anticonstitutionnelles et à ceux qui alimentent la violence par le terrorisme et les insurrections.

Le chef de l’Exécutif ghanéen a rappelé que « lors du dernier sommet, le sommet de la CEDEAO a convenu de mettre en place la force en attente de la CEDEAO dès que possible » et a expliqué que « La création de cette force est essentielle pour maintenir la stabilité et la sécurité régionales. Elle permettra à la CEDEAO de répondre rapidement et efficacement aux menaces, de défendre la gouvernance démocratique et de promouvoir la paix dans toute l’Afrique de l’Ouest ».

Sur un autre plan, Akufo-Addo a dénoncé le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO, une situation qui selon lui a affaibli la force de l'Initiative d'Accra. La résurgence des coups d’État militaires, souvent motivés par une combinaison de mécontentement politique et de difficultés économiques, a suscité de graves inquiétudes quant à l’avenir de la démocratie dans la sous-région.

Partage de renseignements sécuritaires

Sur les enjeux auxquels fait la région, Nana Akufo-Addo a réitéré la nécessité que les pays membres de la CEDEAO partagent de manière coordonnée les renseignements de sécurité face aux menaces sécuritaires émergentes.

En motivant son plaidoyer, il a déclaré qu’« aucun pays ne peut à lui seul relever ces défis » et a par conséquent exhorté les pays de la CEDEAO à s'attaquer de front à la montée de l'extrémisme violent, de la cybercriminalité, du terrorisme, de l'insécurité et de la criminalité transrégionale.

Sécurité, justice et équité

Le Président ghanéen a souligné la nature interconnectée des menaces à la sécurité sur le continent, allant du terrorisme et du crime organisé à la cybersécurité et aux risques liés au climat.

Dans cet ordre d’idée, il a d’abord relevé que « Le paysage sécuritaire en Afrique est caractérisé par une variété de menaces qui sont interconnectées et transcendent souvent les frontières nationales » et a ensuite proposé plusieurs stratégies pour renforcer les mécanismes de sécurité régionale.

Il a appelé à une gouvernance et un développement inclusifs pour s’attaquer aux causes profondes de l’insécurité et a préconisé que « La sécurité n’est pas seulement l’absence de violence ; c’est aussi la présence de justice, d’équité et d’opportunités. Nous devons nous attaquer aux causes profondes de l’insécurité en favorisant une gouvernance inclusive et en promouvant le développement durable ».

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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