Le ministère de la Communication n'est pas encore saisi officiellement de la disparition d’un journaliste ivoirien exerçant son métier au Niger. Amadou Coulibaly l'a signifié à la presse ce mercredi 18 septembre au terme du conseil des ministres.

Selon lui, en dépit de cette situation, le gouvernement s'est auto-saisi pour tirer au clair cette affaire en multipliant les actions auprès du consul ivoirien au Niger.

« Personne n'a saisi le ministère de la Communication, c'est une affaire que nous avons découvert dans les médias. Nous sommes un pays organisé, nous avons vu des organisations professionnelles s'exprimer dans les médias. Ceci étant, la Côte d'Ivoire est soucieuse de tous ses citoyens. Ça ne nous a pas empêchés de nous autosaisir, parce qu'il s'agit d'un citoyen ivoirien, pour chercher à comprendre ce qui s'est passé. C'est ainsi que nous avons parlé avec le ministre délégué aux Affaires étrangères, de l'intégration africaine et des ivoiriens de l'extérieur qui est en relation avec notre consul au Niger. Le consulat a pu apporter quelques informations. Déjà, il faut savoir que notre concitoyen est installé au Niger depuis une vingtaine d'années, où il travaille dans le domaine de la presse. Donc ça c'est important à savoir. Deuxièmement, toujours selon l'information apportée par notre consul, il a reçu, je peux même mettre au conditionnel, un appel de la police judiciaire l'invitant à répondre à une convocation. Information donnée à notre consul pas son épouse. Elle n'a pas vu la convocation, elle a juste rapporté une communication que son mari lui aurait dite. Il se serait rendu à cette convocation pour répondre et c'est là qu'elle n'a plus eu de ses nouvelles. Notre consul a saisi les autorités judiciaires qui disent qu'elles n'ont pas d'informations et qu’à leur connaissance, il n'a pas répondu à la convocation. Ils reconnaissent avoir adressé une convocation à laquelle il n'aurait pas répondu. Nous ne nous sommes pas arrêtés là. Par le biais donc de notre chargé d'affaires au Burkina, puisque nous n'avons pas d'ambassade au Niger, c'est l'ambassade du Burkina qui couvre le Niger, notre chargé d'affaires a saisi les autorités de transition qui disent ne pas avoir d'informations non plus. Nous continuons les investigations. Nous allons saisir donc de façon formelle, après avoir eu ses premiers niveaux d'information, l'ambassadeur du Niger en Côte d'Ivoire, pour savoir ce qu’il en est exactement de la situation de notre confrère », a mentionné, le ministre de la Communication.

Il rassure que la Côte d'Ivoire est soucieuse de chacune et chacun de ses fils et de ses filles donc « nous ne l'abandonnerons pas ».

« Seulement, il est important que les choses soient faites dans la forme et c'est ce que nous faisons en saisissant de façon officielle les différentes autorités qu'elles soient judiciaires ou de transition au Niger. Le ministère des Affaires étrangères de l'intégration africaine et des Ivoiriens de l'extérieur par l'intermédiaire du ministre délégué suit cette affaire-là de façon régulière et rien que ce matin donc, il m'a fait un point sur la question. Et hier, nous avons encore parlé mais je précise c'est une autre saisine parce que ce ministère est responsable des Ivoiriens de l'extérieur et parce que notre concitoyen est journaliste », a-t-il conclu.

Wassimagnon